Protection des mœurs : Les promoteurs de bars chinois sommés de respecter la loi

0

Suite à plusieurs interpellations sur les conditions dans lesquelles certains hôtels et autres maisons closes de Bamako fonctionnent en violation flagrante de la loi, l’Office malien du tourisme et de l’hôtellerie (Omatho) veut agir avec la matière forte. Puisque le constat est clair, nombre de ces lieux foulent aux pieds la loi et bafouent les mœurs.

Le torchon brûle entre les promoteurs des bars chinois et l’Office malien de l’hôtellerie et du tourisme. Cette levée des boucliers s’explique par le fait que l’Omatho est indexé par la population à cause du fait qu’il n’applique pas la loi en la matière. Vu la multiplication des plaintes que l’Omatho a reçues au sujet de ces lieux, la structure a tenu à rappeler à l’ordre, le vendredi 14 mai dernier, tous les promoteurs des bars et hôtels pour qu’ils puissent se conformer aux lois en vigueur en la matière en préservant ses us et coutumes. D’autant plus que nombre de ces endroits très prisés sont devenus des lieux de déperdition généralisée de nos jours. En rencontrant les différents acteurs qui interviennent dans le secteur, le directeur de l’Omatho, Oumar Balla Touré souhaite que ces derniers jouent leur partition. Parce que le constat qui se dégage nombre que ces espaces sont devenus un cadre privilégié où se pratiquent tous les vices. Que dire de l’atteinte à la pudeur à travers des filles mineures qui sont livrées à la prostitution. Aussi, avec la découverte d’un vaste réseau de tourneurs d’images pornos qui, en complicité avec des gérants de maisons de passe, filment les ébats des clients. La brigade des mœurs, sous la houlette du commandant Ami Kane, s’est illustrée il y a un moment dans la traque de ceux qui ne respectent pas la loi. Mais cette structure a montré ses limites. Car, à en croire sa patronne, même si elle fermait un hôtel, l’Omatho le rouvrirait. Ce qui ne facilite pas son travail qui est de faire respecter la loi.

Où est la morale dans tout ça ?

 

La drogue, le sexe, l’alcool, les faux billets et autres activités illégales se font à ciel ouvert dans de nombreux bars, hôtels et autres maisons de passe au vu et au su de tout le monde. Pourtant, les clients et autres habitués de ces endroits ne sont nullement inquiétés. Si les autorités délivrent des papiers aux détenteurs d’hôtel et de maison de passe dans des quartiers populaires, elles ne peuvent plus prétendre vouloir préserver les mœurs. Une mise en garde de l’Omatho suffira-t-elle à dissuader les tenants de ces lieux sataniques ? Rien n’est moins sûr quand on sait que l’Omatho fait juste semblant. Il a un pacte avec les Chinois. Ces derniers constituent une clientèle pour l’Omatho auquel ils payent beaucoup d’argent pour avoir le précieux document. Sans compter les taxes et autres impôts.

Peut-on donc parler encore de morale, de mœurs, de pudeur, d’us et de coutumes… dans ces conditions ? En clair, les autorités en charge de cette question tentent de divertir les Maliens, elles savent tout. Mais quand l’argent parle, elles se taisent. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire.

Mahamane Cissé

 

Commentaires via Facebook :