La convention relative aux droits des enfants, dans son article 3, dispose que toutes les décisions qui concernent l’enfant ou son intérêt supérieur doivent être d’une considération primordiale pour sa protection. A cet effet, les enfants méritent une attention particulière. Le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant exige sa protection en tout lieu et toute circonstance. Ce principe implique deux règles utiles. Premièrement, toutes les décisions concernant les enfants doivent être prises dans leur intérêt exclusif pour assurer leur bien-être immédiat et futur. En second lieu, toutes les décisions et tous les actes les concernant doivent obligatoirement garantir leurs droits.
Kany Diarra, une jeune fille active dans une association de promotion et de protection des droits de l’Enfant, estime que le principe de l’intérêt supérieur a pour objectif de promouvoir et de garantir le bien-être de tous les enfants. « Il présente plusieurs aspects. Les aspects physiques ont pour buts d’assurer la bonne santé et le bon développement de l’enfant. L’aspect mental consiste à lui offrir la possibilité de se développer intellectuellement. Et l’aspect social consiste à lui assurer la possibilité de s’épanouir socialement et spirituellement » a-t-elle ajouté.
La protection des enfants doit être assurée avant tout par les parents et la communauté qui l’entourent, ensuite par les Etats. Le bien-être de chaque enfant ne peut être obtenu de la même manière. Chaque enfant est un individu unique avec des besoins particuliers. Ses caractéristiques individuelles (l’âge, le sexe, l’état de santé, l’existence ou non d’un handicap, la présence ou l’absence des parents, l’environnement, etc.) permettent ainsi d’identifier ses besoins pour réaliser son bien-être. Néanmoins, ces caractéristiques individuelles ne doivent pas entraîner des discriminations à l’égard des enfants.
Bref, pour assurer le bien-être et l’intérêt supérieur de l’enfant, il impose aux États d’établir un moyen de protection pour l’enfant. Un moyen actif qui doit comprendre des lois, des politiques, des procédures et des pratiques destinées à prévenir et à lutter efficacement contre les divers problèmes de maltraitance, de violence et de discrimination qui peuvent faire obstacle au bien-être des enfants.
Docteur Moussa Hadji SANGARE, à la question de savoir quels sont les rôles de l’Etat dans la protection de l’enfant, met beaucoup plus l’accent sur la mise en place d’un système de protection efficace. ‘’Dans ce cadre, nos Etats doivent adopter les principaux codes de protection des droits de l’enfant et les appliquer dans leur législation. Ils doivent également assurer une prise en charge adaptée aux différents profils d’enfants (handicapés, réfugiés, etc.) et leur offrir des solutions convenables et durables. Par ailleurs, les États doivent lutter contre toutes les pratiques coutumières qui entraînent et encouragent les discriminations et les mauvais traitements à l’endroit des enfants’’, ajoute-t-il.
Boubacar Traore, enseignant à Hamdallaye, pense que les parents doivent avoir les ressorts, les connaissances et la motivation nécessaires pour permettre une protection effective des enfants, identifier et réagir contre d’éventuels cas de discrimination, négligence, ou mauvais traitements. Une protection efficace des enfants, à l’en croire, est indispensable pour leur bien-être. Car, en raison de leur grande faiblesse, ils sont plus exposés aux divers problèmes de maltraitance, d’exploitation, de discrimination et des violences.
Abdoul Karim SANGARE