La Coalition malienne pour les droits de l’enfant (Comade), a tenu le 13 juin à la Maison de la femme rive droite, un atelier de 3 jours regroupant 30 participants dont au moins 5 femmes et 4 enfants sur l’analyse budgétaire des parts allouées à la protection des enfants dans le budget national et son impact sur les enfants au cours des 3 dernières années.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par le directeur nationale de la Promotion de l’enfant et de la famille, Youssouf Bagayoko, avec à ses côtés le président de la Comade, Antoine Akplocgan. Il faut rappeler qu’avec la ratification de la convention internationale des Droits de l’enfant (CDE) en 1990 par le Mali, ce fut le début d’un processus de promotion des actions en faveur des enfants. Car, cela oblige le gouvernement à respecter ses engagements vis-à-vis des conditions de vie des enfants au Mali.
La Comade, étant le plus grand réseau d’OSC œuvrant pour la promotion des droits de l’enfant, dont l’une des principales missions est le plaidoyer en faveur du respect des droits de l’enfant par tous les acteurs, doit agir sur des informations utiles et fondées sur des faits. C’est pourquoi, il a été initié à travers le projet Sida CSO, l’organisation d’un atelier sur l’analyse budgétaire des parts allouées à la protection des enfants dans le budget national et de son impact sur les enfants au cours des 3 dernières années.
L’objectif, selon les acteurs, c’est de dresser l’état des lieux des parts budgétaires de l’Etat malien allouées à la protection des enfants sur les 3 dernières années (2020-2021-2022). Durant ces trois jours, les participants ont exposé les parts budgétaires de chacune des 3 dernières années allouées à la protection des enfants, comparer les effets suite à l’exécution des parts budgétaires allouées à la protection des enfants à travers les résultats obtenus sur chacune des 3 dernières années, tirer les enseignements utiles à l’impact des parts budgétaires allouées à la protection des enfants sur les 3 dernières années. Selon le président Antoine, la Comade qui se veut un environnement protecteur pour le droit des enfants, doit investir beaucoup, alors que cet investissement est très faible 0,23 % du budget national. A ses dires, si nous regardons au niveau des communes, c’est presque inexistant par endroit. « Ainsi, la Comade a jugé utile d’attirer l’attention des membres et des partenaires parce qu’il est important de connaitre le budget existant des trois dernières années pour pouvoir bâtir des actions de plaidoyer afin que ce budget puisse être rehaussé en fonction des réalités de notre pays », explique-t-il.
A en croire, le Directeur national de la Promotion de l’enfant et de la famille, la protection de l’enfant est une question transversale, c’est une question qui préoccupe la nation et les autorités. Il dit travailler avec l’ensemble des acteurs pour mettre en œuvre la politique nationale de promotion et de la protection de l’enfant qui est assorti d’un plan d’action. Toutefois, dit-il, cette question requière beaucoup de moyens et compte tenu du contexte actuel du Mali, nous sommes en train de traverser depuis une décennie, une crise qui ne finit pas jusqu’ici et qui handicape le financement de la protection de l’enfant. Malgré tout, les autorités ont réservé une part conséquente pour permettre aux structures de l’Etat et accompagner les organisations de la société civile à travailler sur la question de l’enfant. Tout cela mis ensemble mérite d’être analysé pour voir réellement s’il y a un besoin.
Ibrahima Ndiaye