Protection des Droits Humains au Mali : Le ministre Malick Coulibaly dans les gardes-à-vue

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« Évites la mauvaise réputation parmi tes semblables La renommée est dangereuse, son fardeau est léger à soulever, pénible à supporter et difficile à déposer. L’avocat en plus de sa réputation, n’est digne de porter la robe, s’il n’a pas de cœur », disait Hésiode, écrivain et philosophe grec.

Malick Coulibaly, ministre de la  justice, Garde des Sceaux
Malick Coulibaly, ministre de la justice, Garde des Sceaux

Tel semble être le crédo du jeune ministre de la justice du Mali, Dr Malick Coulibaly. Conscient du rôle qu’il doit jouer et les tâches ardues qui l’attendent, le ministre Coulibaly, depuis sa nomination à la tête du département de la justice, est entrain d’apporter des innovations majeures au sein de l’appareil judiciaire de notre pays. Intrépide juriste, possédant l’audace, le courage, le don de soi, l’esprit de suite et de prévision, Malick Coulibaly en tandem avec ses collaborateurs, est au four et au moulin pour redorer l’image de la justice malienne. Dans sa croisade contre l’impunité et le respect des Droits Humains au Mali, le premier responsable du département de la justice en a fait un sacerdoce ; gage de toute réussite sociale. C’est pourquoi, le ministre Coulibaly, en homme averti, n’hésite pas à faire des visites inopinées dans les gardes-à-vue de certains commissariats de la ville de Bamako. Le dimanche dernier, 2 juin 2013, il a effectué une visite surprise au commissariat de police du 15ème Arrondissement sise à Bacodjicoroni ACI. Selon nos sources, c’est aux environs de 14 h, que le ministre Coulibaly, au volant de sa voiture s’immobilisa dans l’enceinte du commissariat. Les policiers en poste, surpris de le voir descendre, accourent vers lui et tiennent immédiatement le repos. Et les salutations d’usage s’ensuivirent pour se prolonger devant les grilles du garde-à-vue. A ce niveau, c’était la stupéfaction et la joie chez les prévenus. Puisqu’ils n’en croyaient pas de voir physiquement le ministre de la justice devant les grilles entrain d’échanger avec eux. Aux différentes questions  posées par le ministre Coulibaly suite à leurs conditions de garde-à-vue, les prévenus ont tous affirmé qu’ils sont très bien traités par les policiers. Car les locaux sont propres et les délais de prévention ne sont pas dépassés. Le ministre Coulibaly, en tenue décontracté, face aux prévenus, a tenu à leur dire que nul n’est à l’abri de la prison ; et que l’idéal de la construction de la prison, c’est de parer aux éventuels égarements de l’individu dans la société. La machine judiciaire est là pour tout le monde ; et dorénavant, elle tranchera de façon équitable pour les justiciables. Bref, c’est sur des notes d’espoir que le ministre Coulibaly a pris congé de ses visiteurs d’un jour. Voilà résumé en quelque sorte la journée dominicale du ministre de la justice.

Notre passage après son départ, nous a révélé que les prévenus étaient requinqués à bloc du fond de leur cellule au point que nous lisions la joie sur les visages. D’ailleurs, un prévenu n’a pas hésité à dire qu’il n’en croit pas ! Que c’est un rêve de voir personnellement le ministre de la justice en personne devant les grilles d’un garde-a-vue entrain d’échanger avec les prévenus. Incroyable mais vrai. Cependant, il est à noter que le ministre de la justice n’est pas à sa première visite. Selon les indiscrétions, il effectue beaucoup de sorties imprévues dans les commissariats pour voir les conditions des prévenus dans les gardes-à-vue. Du coup, son comportement nous rappelle cette pensée de Modibo Keïta, ancien président de la République du Mali : « Gardez-vous de la soif de jouir au mépris des intérêts des autres. N’ayez d’autre objectif que celui de la construction nationale pour laquelle chacun doit donner le meilleur de lui-même. Ne doutez pas, car un homme qui doute est un homme voué à l’échec ». N’en déplaise ! Osons le dire, le renouveau de la justice est en marche au Mali. Cependant, pour que ce nouveau contrat social soit une réussite, il faut que tout le monde s’implique en aidant les acteurs du monde judiciaire.
Et Alexis de Tocqueville de conclure : « C’est au fond d’une prison qu’on juge une vraie démocratie ».
Mamadou Macalou

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