Le chargé de programme du Bureau national catholique pour l’enfant (BNCE-Mali), Moussa Bagayoko, a participé du 31 mai au 1er juin à Lomé au séminaire organisé par le Bureau international pour l’enfant (Bice) sur le thème “Enfants victimes de violences sexuelles intrafamiliales : pour un accompagnement global”.
A son retour, il a animé des séances de restitution de cette formation aux agents du BNCE et partenaires dans les différentes zones d’intervention ; à savoir : Mopti, Sikasso, Ségou et Bamako.
Une trentaine d’agents du BNCE et partenaires de Sikasso, Ségou et Mopti ont été édifiés sur certains problèmes qui demeurent encore tabous dans notre société. Il s’agit notamment de l’inceste, pratique très courante au Mali. L’inceste est l’ensemble des relations sexuelles entre les membres d’une même famille (ascendant-descendant, un lien de parenté).
Cela constitue une violence dans la mesure où la victime n’est pas consentante mais subit la pression familiale et souffre dans son âme sans oser en parler. Au Mali, cela peut même aboutir au mariage forcé surtout lorsque survient une grossesse.
Cette pratique engendre beaucoup de conséquences comme les MST, la perte d’estime de soi pour la victime et souvent même le suicide. Il est à rappeler que la loi condamne cette pratique et les coupables peuvent se retrouver devant les tribunaux. C’est un crime.
Plusieurs recommandations ont été adoptées pour lutter contre ce fléau. Il s’agit, entre autres, de faire des plaidoyers pour une loi de protection des défenseurs des droits de l’Homme et l’élaboration d’une politique nationale de protection de l’enfance au Mali afin que les victimes de l’inceste soient prises en charge, associer les médias dans le suivi des dossiers.
Yaou Kawélé