La Communauté internationale a célébré dimanche, la 22ème anniversaire de la Convention des droits de l’enfant (CDE). En marge de l’événement l’Association « Sinjiya-ton » Mali (STM) et ses partenaires notamment the « End child prostitution in Asie tourism » (ECPAT) Luxembourg, le Fond canadien d’initiatives locales (FCIL), les associations françaises Nangis Lude et Ludafrik ont organisé une petite fête, suivie de l’inauguration d’une ludothèque.
La manifestation s’est déroulée au centre d’hébergement des garçons appelé « Sinjiya-so » à Magnambougou. Y ont participé la marraine de l’évènement, l’ambassadeur du Canada au Mali, Mme Virginie Saint-Louis, la représentante permanente d’ECPAT Luxembourg au Mali, Mme Fabienne Diakité Grojean, des notabilités de la Commune VI et une foule d’enfants accompagnés de leurs parents. La rencontre a permis de faire le bilan des activités menées par l’association “Sinjiya-ton ” dans notre pays. L’évènement a aussi été marqué par les prestations des enfants et la présentation de sketches illustrant les violences faites aux enfants. Des expositions sur les œuvres d’art et la photographie ” Les yeux de la rue”, des photos prises par les enfants de la rue de Bamako, figuraient aussi au programme. Mamadou Touré, le président de « Sinjiya-ton », a brièvement présenté la structure d’accueil qui a été créée en 1997 avec l’appui de partenaires, notamment le ministère des Affaires étrangères du Grand Duché du Luxembourg et de l’ONG ECPAT Luxembourg. Ce partenariat a permis de mettre à la disposition des enfants en difficulté deux maisons de fraternité. La première, « Sinjiya-so 1 », destinée aux garçons a été construite en 2005. Elle accueille aujourd’hui une vingtaine de garçons.
Le second centre d’hébergement, « Sinjiya-so 2 », a été opérationnel en 2008 et reçoit des jeunes filles. L’objectif de « Sinjiya-ton », a indiqué Mamadou Touré, est de protéger les enfants contre toutes sortes de violences et d’assurer leur insertion socio-professionnelle. C’est ainsi qu’en 2009, une salle d’informatique a été réalisée par les associations « Sinjiya-ton » France et « Sinjiya-ton » Mali. La ludothèque qui a été inaugurée dimanche est remplie de toutes sortes de jouets destinés aux enfants. La réalisation de cette infrastructure a coûté un peu plus de 6 millions de Fcfa, entièrement financés par le Fond canadien d’initiatives locales (FCIL) de l’ambassade du Canada au Mali avec le concours des associations françaises Nangis Lude et Ludafrik. La représentante permanente d’ECPAT Luxembourg au Mali, Mme Fabienne Diakité Grojean a expliqué le contexte de création de son institution. Celle ci a été crée en 1995 avec pour objet de lutter efficacement contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales. La marraine de la rencontre, Mme Virginie Saint-Louis, a réaffirmé l’engagement de son pays, à travers l’ambassade, à soutenir toutes initiative visant au bien-être des enfants.
