Protection civile : un plaidoyer sur la problématique de la réduction des risques de catastrophes

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La salle de conférence du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile a servi de cadre, le mardi 16 août 2016, pour un atelier de plaidoyer sur la problématique de la réduction des risques de catastrophes au Mali. Cette action avait pour cibles les membres de la Commission environnement et développement durable de l’Assemblée nationale.

Les participants à cet atelier ont penché sur entre autres thématiques : rôles et responsabilités des parlementaires ; aperçus sur les engagements de l’UIP ; actions humanitaires en cas de crises ; assainissement et développement ; et enfin changement climatique et RRC.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre de la sécurité et de la protection civile a annoncé que le risque élevé de catastrophe est souvent la conséquence de pratiques inadéquates en matière de planification du développement qui ont accentué la vulnérabilité des collectivités. Avant d’ajouter que ce risque continue à croître à un rythme rapide et alarmant car, dans la planification du développement, on continue à ne pas mesurer ni gérer les risques de catastrophes. Il dira que les risques de catastrophes et impacts des catastrophes n’ont cessé de compromettre la sécurité humaine et le développement durable durant les 20 dernières années et ce, malgré les efforts accrus de nombreux intervenants. Le ministre Traoré affirmera que l’ampleur des pertes est considérables «Environ 1,3 million de personnes ont été tuées directement par des catastrophes entre 1992 et 2015 et 4,4 milliards de personnes en ont subi les effets». Avant de déplorer les inondations de cet hivernage qui ont fait une quinzaine de morts à travers le pays et près de 9000 sinistrés et sans abris avec des dégâts matériels estimés à des centaines de millions de nos francs.

Face à la généralité des catastrophes, le ministre Salif Traoré a cité le Japon, l’Haïti, la Thaïlande, le Mali ou le Pakistan qui ont vu tout récemment une croissance de leur PIB mais temporairement inversée sous l’effet de séismes, d’inondations ou de sécheresses. De même, face à cette situation, il soulignera que la Banque mondiale a estimé récemment que les pertes économiques moyennes annuelles provoquées par les catastrophes naturelles avaient plus que triplé au cours des trois dernières décennies en termes réels et s’établissaient à 3,5 billions de dollars au cours de cette période. Et, il conclura son allocution en invitant les participants de s’outiller suffisamment pour plaider auprès des partenaires internationaux en ce qui concerne l’appui du Mali dans ses efforts de préparation mais aussi de réponse aux catastrophes.

Seydou Karamoko KONÉ

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