Prorogation de la transition malienne de 6 à 9 mois : La classe politique divisée !

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Le mardi 08 Août 2023, dans la salle de conférence du Centre de Formation des Collectivités Territoriales (CFCT), le ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Abdoulaye Maiga, a présidé la rencontre entre le gouvernement de transition et la classe politique malienne sur un réajustement consensuel du chronogramme des élections de 6 à 9 mois. Les avis des partis politiques ont été divergents sur la question d’où l’avortement du consensus.

La salle de Formation des Collectivités Territoriales (CFCT) a abrité le mardi 08 Août 2023, la rencontre du cadre de concertation national avec les partis politiques sur la mise en œuvre du chronogramme des élections et des réformes politiques : convenir de façon consensuelle à un réajustement du chronogramme des élections. Cette rencontre du cadre de concertation gouvernement – partis politiques était présidée par le ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Abdoulaye Maiga en présence de ses collègues ministres en charge de la refondation chargé des relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maiga et celle déléguée auprès du premier ministre, chargée des réformes politiques et institutionnelles, madame Fatoumata Sékou Dicko, des acteurs politiques et d’autres personnalités. Devant les responsables politique, le ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, porte-parole du gouvernement Col Abdoulaye Maiga, a rappelé le contenu du chronogramme établi par le gouvernement qui prévoyait après la tenue du scrutin référendaire, l’organisation des élections des conseillers des collectivités territoriales, suivi des élections législatives et en fin la présidentielle de 2024.

Le colonel Maiga a remercié les partis politiques pour le rôle capital qu’ils joué dans la bonne organisation du scrutin référendaire de juin 2023. Il dira que, la mobilisation et le soutien des partis politiques ont été déterminants pour le référendum. C’est ce qui a permis d’organiser le scrutin dans un climat apaisé. Notre pays vient d’organiser avec succès le référendum constitutionnel dont les résultats définitifs ont été proclamés par la cours constitutionnelle à la suite desquels la constitution a été promulguée par le décret n° 2023-0401/PT-RM du 22 juillet 2023 du président de la transition, chef de l’Etat.

En effet, l’adoption de la nouvelle constitution marque une étape importante vers la concrétisation des engagements pris par des autorités de transition pour le retour à l’ordre constitutionnel. « A cet effet, pour l’exécution des prochaines actions inscrites au chronogramme, mon département accorde un grand intérêt à ce cadre de concertation qui nous permet à travers une démarche inclusive et participative, d’échanger en vue d’atteindre nos objectifs », a déclaré le ministre d’Etat devant les participants.

Le léger retard pris dans l’organisation du référendum constitutionnel était dû à la volonté du gouvernement d’obtenir un large consensus sur le projet de constitution, à l’opérationnalisation de l’Autorité indépendante de Gestion des Elections et à l’installation de ses démembrements. « Aujourd’hui, il n’est nul besoin de rappeler que le décalage de trois mois à la date initiale du référendum a eu un impact sur tout le reste du chronogramme des élections ».

Aussi, autres argumentaires avancés par le ministre Maiga, pour justifier la prorogation du délai de la transition de 6 à 9 mois est la prise en compte des nouvelles circonscriptions administratives issues du processus de réorganisation administrative et territoriale. Un processus qui a nécessité un minimum de temps pour les structures en charge des élections.

Il était donc important, dit-il, au regard de ces considérations, que le gouvernement organise cette rencontre d’échanges, d’écoute et de consultation afin de recueillir les observations, avis de la classe politique, tout bord confondu, pour convenir de façon consensuelle à un réajustement du chronogramme des élections. Le ministre d’Etat, a mis l’accent sur l’importance de la classe politique dans le processus démocratique. Raison pour laquelle, rappelle-t-il, le chaque fois que le gouvernement veut traiter de ces questions, il fait de l’inclusivité et de la co-construction, ses principes directeurs, afin que tous les acteurs puissent y contribuer et cela en toute transparence.

A travers cette rencontre, il est donc attendu des partis politiques, des échanges fructueux assortis des propositions et de recommandations précieuses sur la suite du processus électoral, précisément sur le séquençage des scrutins. Ainsi, sur les 291 partis politiques, saisis par le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, seulement 81 ont fait des propositions. Cinq principales tendances se dégagent des différentes propositions, à savoir : proroger le délai de la transition de 03 à 18 mois pour bien organiser les élections ; organiser les élections conformément au chronogramme adopté par le gouvernement ; tenir l’élection présidentielle  à la date indiquée dans le chronogramme et coupler les autres élections ; organiser les élections en 2024, lorsque les conditions sécuritaires seront réunies et enfin organiser les élections législatives en premier lieu et en suite l’élection présidentielle, les futures autorités organiseront les autres élections. A la fin de la rencontre, le ministre d’Etat, porte-parole du gouvernement a rassuré les partis politiques que les différentes propositions seront transmises au plus hautes autorités.

Kader Sanogo       

Source : LE SAGE     

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