Dans le cadre de la poursuite de sa mission, qu’est d’endiguer les conflits intercommunautaires, la plate- forme tripartite, Assemblée Nationale, Haut Conseil des Collectivités et Société Civile vient d’animer un point de presse. Objectif : briefer les hommes de presse sur la tournée effectuée à Mopti et à Kita. Mais aussi de la prochaine tournée prévue les 1er et 2 février prochains à Kayes. C’était vendredi dernier, dans la salle Awa Keïta de l’Assemblée nationale.
Le comité de suivi tripartite, Assemblée Nationale, Haut Conseil des Collectivités et Société Civile, qui a été mis en place suite aux recommandations du forum interparlementaire sur les droits de l’homme et la promotion de la culture de la paix en novembre 2008 à Mopti, poursuit ses activités.
Après la régulation d’un conflit à Kita entre les institutions et les populations, celui de Bougouni entre les patronymes Diakité et Coulibaly, le comité de suivi tripartite s’apprête à rallier la cité des rails. Afin de circoncire les conflits fonciers, intercommunautaires et transfrontaliers.
Face à la fréquence des conflits intercommunautaire dans notre pays, le thème, « les litiges fonciers intercommunautaires et transfrontaliers et la cohésion nationale entre les communautés Nord et celles du Sud » a été débattu par Le Comité avant le jour J.
La conférence était animée par des députés à l’Assemblée nationale. Mais aussi par des membres du Haut Conseil des Collectivités.
Selon les conférenciers, cette initiative a pour but de répondre à une recommandation faite lors de la rencontre de Mopti en 2008. Cette recommandation vise à privilégier le dialogue intercommunautaire et interrégional ; mais aussi, mettre fin à la désinformation sur les régions du nord- Mali.
Selon l’honorable Amidou Diabaté, le choix de Kayes n’est pas fortuit. Car c’est dans cette région que le taux des conflits fonciers est élevé. Kayes, poursuit-il, a une longueur frontalière importante. Toute chose qui rend difficile la gestion des terres limitrophes. La tension y est toujours vive entre les éleveurs et les agriculteurs. Mais aussi, entre sédentaires et nomades.
A l’en croire, cette situation n’est pas propre à la seule région de kayes. C’est pourquoi, le Comité se rendra dans toutes régions du Mali.
La rencontre de Kayes sera parrainée par le président de la République. Plus de 200 participants sont attendus à cette rencontre.
A noter que les activités du Comité tripartite sont financées à hauteur de 80%, soit 90 millions par le ministère des Affaires Etrangères de Suisse et à hauteur de 20% par l’Assemblée Nationale.
Boubacar Yalkoué
Moussa Mara fustige la gestion du foncier par le maire du district
Le Maire de la Commune IV, Moussa Mara, lors de sa rencontre avec la presse, jeudi dernier, n’a pas été tendre avec les maires qui se livrent à la spéculation foncière. Au rang de ceux-ci, le maire du district Adama sangaré qui, selon lui, est à l’origine du morcellement de plusieurs espaces publics en Commune IV.
Selon lui, en commune IV, plus de 7.708 familles, victimes de spéculation foncière ont été identifiées durant ces 20 dernières années .Et leurs dossiers transmis aux autorités pour compensation à la lisière ou en dehors du district de Bamako.
Mais, en dix mois d’exercice, Moussa Mara a permis à plus de 400 personnes de rentrer dans leurs droits.
Afin de protéger les espaces publics et d’éviter la spéculation, Mara a procédé à une identification de tous les espaces vides de la commune pour entamer des démarches auprès de l’Etat afin de les protéger.
Aussi, la mairie a repris l’opération de réhabilitation du quartier de Kalabanbougou, les cas litigieux ont été identifiés. Ainsi, plus de 3.000 parcelles ont été attribuées dans des conditions frauduleuses.
Aussi, les espaces verts et les équipements morcelés ont été identifiés, ainsi que les attributions de parcelles sans plan, ni autorisations de l’Etat sont estimées à plus de 1500.
Et, la mairie entend tout mettre en œuvre pour corriger ces situations afin que les victimes de ces spéculations foncières entrent dans leurs droits.
« Nous avons écris trois fois au Maire Adama Sangaré, pour lui demander d’arrêter cette spéculation foncière. Face à son entêtement, nous avons attaqué la mairie du district devant le tribunal administratif. Et nous avons gagné le procès qui concernait un espace vert morcelé par la mairie du district à Sébénikoro. Et, un autre procès est en cours, contre cette même mairie, pour les mêmes spéculations foncières » a indiqué Moussa Mara.
Selon lui, pour mettre fin à ces agissements du Maire du district, une lettre d’information a été envoyée au Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales.
« Nous allons mettre fin à cette situation car nous allons faire en sorte que nos espaces publics soient protégés et non attribués à des personnes qui n’ont rien à voir avec la commune IV ».
Prenant l’exemple sur le cas de Bougouba, où, les lépreux ont été spoliés de leurs parcelles,Mara dira qu’il s’agit là d’un cas d’injustice flagrante. Car, les immeubles qui poussent sur le site n’appartiennent pas à ces malades.
Pour Moussa Mara, il y a eu trop de victimes de spéculations foncières, ces 15 dernières années, et la mairie de la commune IV est en train de chercher des parcelles pour régler ce problème.
Dieudonné Diama