Promouvoir et défendre les droits des enfants au Mali : La COMADE s’engage à travers des campagnes de sensibilisation

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Soucieux de leur bien-être, la Coalition Malienne pour les Droits de l’Enfant (COMADE) a tenu une conférence de presse le mardi, 21 mars 2023 à la Cité des Enfants pour plaider auprès des décideurs la cause des enfants du Mali. Elle était animée par Alima Coulibaly, vice-présidente de la COMADE, Mme Maiga Alimatou Maiga, membre de la COMADE  ainsi que les partenaires.

Dans leur note de plaidoyer, la COMADE a évoqué la situation humanitaire au Mali qui, selon elle continue de se détériorer à cause de la crise multidimensionnelle à laquelle le pays fait face et qui continue d’impacter négativement les populations civiles dont les femmes et les enfants.

Selon EDSM – VI 2018 (Enquête Démographique et de Santé – Mali, 2018), rapporte la COMADE, la moitié des femmes (49 %) de 15-49 ans en union ou en rupture d’union ont subi en un  moment de leur vie des actes de violence émotionnelle, psychologique, physique et sexuelle. Parmi les femmes qui ont subi des violences physiques ou sexuelles, 68 % n’ont jamais recherché d’aide et n’en ont jamais parlé à personne. L’étude démontre un taux de mariage précoce préoccupant, soit 18 % des femmes de 25-49 ans sont en union avant l’âge 15 ans, et 53 % sont en union avant 18 ans.

La même enquête a aussi montré que 89 % des femmes de 15-49 ans et 73 % des filles de 0-14 ans sont excisées. Selon les données de GBVIMS (Système de gestion de l’information sur la violence sexiste) de janvier à mars 2020, 715 cas de VBG ont été rapportés par les acteurs GBVIMS au Mali. Pour le mois de mars 2020, 304 cas de VBG ont été rapportés, avec une forte proportion de violences sexuelles (25 %) dont 15 % de viol et 10 % d’agressions sexuelles Féminines.

Selon la COMADE, la journée internationale de tolérance zéro pour les Mutilations Génitales , bien que commémoré par le Mali  le 6  février à l’instar des autres pays, il n’en demeure pas moins que  cette pratique en violations des droits humains fondamentaux des femmes et des filles persiste au Mali, où 89 % de ces femmes et filles dont l’âge varie entre 15-49 ans ont été soumises aux MGF (Enquête Démographique et de Santé (2018).

‘’Les conséquences sérieuses et irréversibles sur la santé physique et mentale, telles  que la douleur, les complications de l’accouchement, les infections vaginales et les traumatismes psychologiques, limitent les chances pour les femmes et les filles d’exercer leurs droits et d’atteindre leur plein potentiel’’, a déclaré Mme Maiga Alimatou Maiga dans ladite note.

Et d’ajouter que les coûts économiques pour le Mali sont énormes, avec une estimation de l’Organisation mondiale de la santé de plus de 17 millions de dollars américains pour les coûts directs et indirects de la prise en charge des complications liées à la MGF chaque année.

Pour stopper les MGF, la COMADE préconise des approches innovantes et des mesures renforcées tel que l’accentuation de la Communication pour le changement de comportement afin de mettre fin aux Mutilations Génitales Féminines (MGF) ; sensibiliser les communautés aux effets nocifs de cette pratique.

Rappelons que les objectifs de la COMADE sont entre autres : coordonner  les actions de ses structures membres travaillant dans le domaine des droits de l’enfant ; encourager et assurer la participation de ses structures membres aux activités initiées en faveur des enfants ; influencer et renforcer les politiques et actions gouvernementales en faveur des enfants ; œuvrer pour la mise en application des lois et textes existant en faveur des enfants ; promouvoir le diffusion et la connaissance des textes juridiques relatifs aux droits  et à la protection de l’enfant.

Khadydiatou SANOGO/maliweb.net

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