Le Centre d’Appui aux Mutuelles Associations et Sociétés Coopératives (CAMASC) avec l’accompagnement de la direction régionale du développement social et de l’économie solidaire a organisé du 26 au 27 janvier 2017 un atelier pour renforcer les capacités des sociétés coopératives du District de Bamako. Il s’agissait fondamentalement de renforcer leurs capacités en gestion administrative financière et comptable conformément à l’acte uniforme de l’OHADA qui règlemente depuis 2013 leur gestion dans les pays de l’OHADA. La cérémonie d’ouverture de l’atelier de 2 jours qui s’est déroulé dans la salle de conférence du CAMASC était présidée par le Directeur Général M Kassoum Diabaté avec la participation d’une trentaine de membres et responsables des sociétés coopératives du District.
Dans son allocution d’ouverture, le DG a salué la grande mobilisation des coopératives pour cette formation qui va les permettre de disposer des compétences adéquates pour la gestion quotidienne de leur organisation conformément à l’acte uniforme de l’OHADA qui est désormais la législation supra nationale qui a remplacé les lois nationales des différents pays. M Diabaté a réitéré l’engagement de sa structure à accompagner les organisations de l’économie sociale et solidaire conformément à l’engagement du gouvernement dans sa lutte permanente contre la pauvreté.
Le Centre d’Appui aux Mutuelles, Associations et Sociétés Coopératives (CAMASC), faut-il le rappeler, est un service technique du Ministère de la Solidarité et de l’Action Humanitaire, spécialisé dans le développement institutionnel et le renforcement organisationnel des mutuelles, associations et sociétés coopératives.
Il est important de comprendre que de plus en plus, les sociétés coopératives apparaissent partout au monde comme un créneau porteur en matière de création de richesse et d’emplois. D’ailleurs, des statistiques disponibles actuellement il ressort, entre autres, que : aux Etats Unis, les sociétés coopératives assurent 25% de l’électrification rurale ; au Japon, elles ont quasiment le monopole de la commercialisation du Riz, avec 90% de part de marché ; au Bénin, les coopératives assurent 100% de la commercialisation du coton ; au Sénégal, elles se sont positionnées dans le domaine des logements sociaux dont elles détiennent plus de 50% de part de marché.
Par ailleurs, il a été prouvé que le nombre d’emplois créés par le mouvement coopératif mondial, estimé à environ 100 millions, dépasse d’au moins 20% ceux créés par l’ensemble des multinationales auxquelles profite pourtant, de façon très large, la croissance mondiale.
En outre, il a été prouvé que les coopératives impactent la vie de plus de 3 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale.
Fort de ces exemples et au moment où les autorités nationales expriment nettement leur volonté de promouvoir la décentralisation, de même que l’économie sociale et solidaire, l’accompagnement de cette forme d’organisation s’impose à notre structure dédiée à cette mission.
Cela permettra de consolider dans l’esprit des opérateurs de sociétés coopératives une meilleure perception du lien entre leurs entreprises et le développement de leurs territoires.
Au regard de l’ancrage territorial du mouvement coopératif qui induit une contribution forte au développement des territoires d’une part et d’autre part, son poids dans le social, les services, les activités financières et les potentialités certaines pour lutter contre le chômage, le CAMASC, à la faveur de la mobilisation des ressources de l’Appui Budgétaire Sectoriel (ABS) au titre de l’année 2016, a envisagé de former certains membres/responsables de sociétés coopératives fonctionnelles selon les dispositions de l’Acte uniforme de l’OHADA relatif au droit des sociétés coopératives (AUSCOOP) sur la gestion Administrative et financière de même que sur l’OHADA
Le présent atelier de formation portera sur les thèmes de l’AUSCOOP, la gestion Administrative, financière et comptable des sociétés coopératives de manière à induire un changement de comportement chez les membres et responsables chargés de planifier des actions de promotion, de recherche de financement, d’exécution correcte de leurs interventions et de développement dans les documents stratégiques.
Alors l’on comprend l’enthousiasme des acteurs à faire en sorte que cette session se déroule dans de meilleures conditions pour que les responsables des sociétés coopératives tirent tout le bien de cette formation qui est une occasion certaine d’améliorer la vie des organisations.
Youba KONATE