Promotion et protection de l’enfant : Une politique nationale en gestation

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Tous ses éléments figurent dans un document soumis à validation.

Le centre Aoua Keïta abrite depuis hier un atelier de validation de la politique nationale de promotion et de protection de l’enfant et son plan d’action 2012-2016. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Konaré Mariam Kalapo. C’était en présence du directeur national chargé de l’enfant, Aliou Barry, du représentant du parlement des enfants, Ismaël Mohamed, et de nombreux invités. Notre pays s’est engagé à développer des programmes et projets pour la promotion de l’enfant par l’adoption de mesures juridiques et institutionnelles à l’effet d’assurer à l’enfant le meilleur état de santé, d’éducation et de protection possible. Cependant, c’est à partir de 1990, date d’entrée en vigueur de la convention relative aux droits de l’enfant et de la tenue du sommet mondial sur les enfants que les politiques et programmes nationaux ont connu une vigueur sans précédent dans notre pays.

La mise en œuvre de ces politiques et plan d’action a amené des progrès notables dans les domaines comme l’éducation, la santé, la protection ainsi que la participation de l’enfant à travers le développement de l’arsenal juridique national. A cela, il faut ajouter la ratification ou l’adhésion à des instruments internationaux ou régionaux etc. Malgré ces progrès, les acteurs et défenseurs des droits de l’enfant restent confrontés à pas mal de problèmes. Ceci est dû à l’absence de document de référence national et consensuel qui fixe des orientations et axes stratégiques clairs, susceptibles de créer une vraie synergie entre les acteurs. Ce constat a conduit le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, à travers la direction nationale de l’enfant et ses partenaires, à élaborer un document de politique nationale ainsi qu’un plan d’action de cinq ans. Ce document qui est soumis à l’appréciation des acteurs du secteur concerné pour sa validation constitue une réponse à cette inquiétude constante de l’ensemble de ceux qui travaillent au bien-être de bon nombre d’enfants vivant parfois des situations difficiles compromettant leur sécurité et leur développement.

Le document se veut ambitieux à plus d’un titre. Il vise, entre autres objectifs, à créer un environnement favorable à la promotion et à la protection de l’enfant en bâtissant un consensus national au profit du développement intégré de l’enfant. Il s’efforce aussi de créer un environnement juridique et institutionnel favorable au plein épanouissement et au développement harmonieux de l’enfant. La politique nationale ambitionne aussi d’améliorer l’accès des enfants aux services sociaux de base, de renforcer le rôle de la famille et de la communauté dans l’éducation de l’enfant, l’exercice et le respect de ses droits et l’accomplissement de ses devoirs.

La mise en œuvre du document renforcera également les mécanismes de plaidoyer, d’information, de sensibilisation et de communication pour l’abandon des pratiques socio-culturelles préjudiciables à l’épanouissement de l’enfant. Le document prend en compte la responsabilité sociale de l’entreprise dans la promotion et la protection des droits de l’enfant. Il prévoit en outre d’élaborer et conduire des actions de protection spéciale en faveur des groupes vulnérables (EV-VAEN, enfants en situation d’urgence, réfugiés, victimes de conflits armés, enfant vivant avec un handicap, OEV, etc). Mme Konaré Mariam Kalapo a noté que les différents axes du document s’articulaient autour des 4 domaines de l’enfance et du développement institutionnel. Il s’agit de la survie, la protection, la participation et l’appui institutionnel et le renforcement des capacités des acteurs. Le ministre a demandé aux uns et aux autres d’étudier avec soin un document qui permettra de faire des droits de l’enfant un acquis dans notre pays.

mercredi 5 octobre 2011

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