En marge du Forum politique de haut niveau (FPHN) des Nations-Unies tenu à New York du 05 au 15 juillet, le PMNCH Women in Global Health, CSU2030 et Global Health 50 /50 ont co-organisé le mercredi 13 juillet 2022 un panel sur le thème : « Choix, voix et autonomie : le leadership politique des femmes pour la santé dans un monde fragile ». Occasion pour les participants d ‘alerter sur les menaces qui compromettent les acquis des décennies de progrès en terme des droits fondamentaux et la santé des femmes face à la crise sanitaire et crises connexes.
Animé en virtuel ledit panel a réuni décideurs politiques, représentants de gouvernements, chefs d’entreprises, prestataires de soins de santé, jeunes et représentants communautaires du monde entier pour réfléchir sur le rôle des femmes leaders, et ainsi marquer sur le plan du progrès social grâce à l’équité genre en matière de santé et d’éducation dans l’atteinte des ODD (Objectifs du programme de développement durable).
Le communiqué issu de ce sommet de haut niveau indique qu’à mi-chemin des ODD de 2030, et à la suite de la pandémie de COVID19, le monde se retrouve dans une situation où, au lieu d’œuvrer pour combler les écarts en matière d’équité genre, on assiste à une remise en cause des progrès réalisés depuis des décennies, et à une menace qui pèse sur les droits fondamentaux et de la santé des femmes. Et pour y trouver des solutions idoines, les participants ont eu à réfléchir sur les possibilités d’accroître la représentativité et la participation des femmes dans les instances dirigeantes et réduire les écarts entre les genres dans toutes les couches de la société. Pour se faire, ils recommandent la promotion de partenariats multilatéraux et multisectoriels en vue de relever les défis liés au problème de l’égalité des genres. En effet, bien que les femmes et les filles représentent la moitié de la population mondiale, il n’en demeure pas moins que leur potentiel reste inexploité comme le déclare ce sommet. Victimes de violences, abus et exploitation sexuels ou physiques en plus d’autres restrictions et privation de leur droit, discriminées sur le marché de l’emploi alors que 143 pays dans le monde se sont engagés à garantir l’égalité entre les hommes et les femmes, la réalité et les pratiques démontrent tout autre chose en la matière. Toute chose qui compromet les ODD dont 53 des indicateurs font directement référence à l’égalité des genres, aux femmes et aux filles. Malgré cela, on assiste à une faible représentativité des femmes au sein des instances de prise de décision proportionnellement à leur effectif. Et selon les co-directeurs de Global Health 50/50, le professeur Sarah Hawkes et le professeur Kent Buse : « L’échec collectif de l’égalité dans le domaine de la santé mondiale est inextricablement lié à l’échec de l’égalité de la voix, de la représentation et de l’inclusion au sommet. Nous avons urgemment besoin de leaders féministes, en particulier de femmes et d’autres groupes sous-représentés, pour faire pression en faveur des droits à la santé, de l’équité et de l’égalité des sexes. Mais les promesses et les engagements ne suffisent pas. Nous avons également besoin de systèmes de responsabilité solides pour s’assurer que les promesses faites sont tenues- ce que nous entendons réaliser à Global Health 50/50. ». Ils sont renchéris par Helen Clark, présidente du conseil d’administration de PMNCH et ancienne première ministre de la Nouvelle-Zélande et Gabriela Cuevas Barron, coprésidente du Comité directeur de CSU 2030 qui déclare : « La santé est un droit, pas un privilège. Elle nécessite une volonté et un leadership politiques. Mais les femmes doivent avoir leur mot à dire dans les systèmes de santé qui ont un impact sur leur santé et leur bien-être. Or, elles ne disposent que de 25 % des sièges dans les parlements et n’occupent que 25 % des postes de responsabilité dans le domaine de la santé mondiale. Il faut changer les règles pour sortir de cette réalité d’inégalité ». Bien que les femmes constituent la majorité de la main d’oeuvre dans le domaine de la santé (70 % de l’ensemble des travailleurs et 90 % des travailleurs de première ligne), elles ne représentent que 25 % des hauts responsables de la santé. Aussi il n ‘est que justice que les voix s’accordent pour demander l’inclusion du genre, plus d’implication des femmes en s’attaquant aux obstacles systémiques à la promotion des femmes. De plus, les conclusions des panelistes, demandent qu’ aux futures pandémies, les femmes soient impliquées sur un pied d’égalité aux efforts de réponse et de rétablissement contre le Covid-19, qu’ elles aient le même pouvoir de décision et les mêmes opportunités de leadership. « Les solutions sont certes complexes, mais engageons-nous à adopter une approche sexospécifique qui inclut la participation des femmes – en particulier des jeunes femmes et des filles – travaillant dans des partenariats et des communautés, des gouvernements, des entreprises et des ONG en vue d’atteindre nos objectifs communs. C’est ainsi que nous pourrons atteindre nos véritables objectifs. C’est ainsi que nous pourrons progresser », a déclaré Mme Kersti Kaljulaid, ancienne présidente de l’Estonie, l’avocate mondiale du Secrétaire général des Nations unies pour Chaque femme, chaque enfant.
Khadydiatou SANOGO/maliweb.net
CESSEZ VITE CE BROUHAHA …!
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