Le gouvernement vient de sonner la grande mobilisation pour la campagne de vulgarisation du projet définitif de la nouvelle Constitution. Mais, les derniers événements malheureux sur le terrain sécuritaire provoquent des appréhensions.
Malgré l’engouement et la détermination des autorités et des populations pour l’adoption du projet de la nouvelle Constitution, des défis subsistent en particulier au plan sécuritaire.
En effet, il n’est pas exclu que des velléités s’exhibent pour contrecarrer la réforme constitutionnelle en phase de réalisation. Car, la méchanceté et l’esprit revanchard de certains milieux politiques manœuvrent pour empêcher le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta d’entrer au panthéon de l’histoire du Mali moderne en devenant le père du nouveau texte de refondation de l’Etat malien.
En plus de ces milieux politiques, certains groupes armés terroristes et leurs parrains ne voient de bon oeil la réforme constitutionnelle. C’est pourquoi ils semblent à l’affût pour troubler la tranquillité des populations afin de créer un sentiment de peur dans la perspective du prochain référendum.
C’est donc dans cette optique que situent les récentes attaques terroristes dans la zone de Nara, Sévaré, Mourdiah. Ces événements malheureux visent à dissuader même les missions officielles devant sillonner le pays en vue du programme de vulgarisation du projet constitutionnel.
Si le convoi d’une mission officielle de la présidence de la République a pu être attaqué entre Nara et Guiré, ayant fait des morts, l’on peut imaginer que des délégations ministérielles peuvent ou s’inquiéter de descendre dans le pays profond pour expliquer le texte à la population. Ce qui est préoccupant. Comment comprendre que des pans entiers du territoire soient infestés par des hordes de terroristes que la montée en puissance de l’armée malienne n’arrive pas à exterminer ? Au point que, par exemple, sur la route de Kangaba, Banamba, Nara, qui sont des zones pas très éloignées de Bamako connaissent des nids de terroristes et/ou bandits armés… L’Etat a alors du pain sur la planche !
Or, nul n’ignore que les états-majors politiques sont financièrement à bout de souffle et ne s’engageront pas à hauteur de souhait ni dans la précampagne, ni dans la campagne référendaire. Comme si les ennemis du Mali veulent tout mettre en œuvre pour empêcher la refondation du pays, celle-ci passant par le projet référendaire.
Il appartient donc aux plus hautes autorités de la Transition de réfléchir à de nouveaux mécanismes pour une décrispation politique et un dialogue fédérateur des forces vives pour voir comment poursuivre la marche du pays vers sa refondation.
Bruno D SEGBEDJI