« Mettre en place un centre de loisirs pour les enfants, constituer une bibliothèque pour les élèves déplacés, réaliser des reportages vidéos, photos et radio avec les jeunes réfugiés sur leurs conditions de vie dans les camps et faire des projections de films de sensibilisation et de distraction ». Ce sont-là autant d’activités que Walaha, en collaboration avec le Cinéma numérique ambulant et l’Association des jeunes réalisateurs de l’UEMOA, se propose de réaliser, entre le 15 octobre et le 7 novembre 2012, dans cinq camps de réfugiés au Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Sévaré. L’initiative dénommée « Le désert pour seul refuge » était le 16 octobre 2012, au centre d’une conférence de presse à l’Institut français de Bamako.
Fousseni Diakité, administrateur général du groupe Walaha, Kadiatou Sidibé, Directrice exécutive du Cinéma numérique ambulant et Boubacar Gakou de l’Association des jeunes réalisateurs de l’UEMOA ont animé, le 16 octobre 2012, une conférence de presse à l’Institut français de Bamako, pour annoncer leur initiative en faveur des enfants réfugiés ou déplacés du Mali. Selon Fousseni Diakité, l’initiative intitulée « Le désert pour seul refuge » est un projet collaboratif à caractère humanitaire. « Il consiste à se déplacer dans les camps de réfugiés maliens et à y mener plusieurs activités avec les jeunes et les enfants en accord avec les responsables de ces différents camps, que sont la Croix-Rouge et le Haut commissariat des refugiés », a-t-il déclaré. Pour cette deuxième étape d’une initiative démarrée depuis le mois de juin 2012, Fousseni Diakité a indiqué le programme des visites. Du 15 au 25 octobre 2012, « Le désert pour seul refuge » va séjourner dans trois camps : deux camps au Burkina Faso (Oudalan et Fererio) et un camp au Niger (Tabareybarey). La caravane va revenir au Mali, pour séjourner du 25 au 28 octobre 2012, au camp des déplacés de Sévaré, dans le cadre de la fête de Tabaski. Avant de rejoindre, du 30 octobre au 7 novembre 2012, le camp des refugiés de Mbera en Mauritanie. Pour Fousseni Diakité, l’initiative vise des objectifs comme de permettre aux jeunes et aux enfants réfugiés de s’exprimer directement à travers des moyens techniques et artistiques et dans l’espoir de soutenir les initiatives éducatives dans les différents camps des réfugiés maliens. « Mais, nous espérons surtout avoir des œuvres sous forme de témoignage et les diffuser à grande échelle dans le but d’une prise de conscience internationale sur la situation humanitaire dans ces camps », a-t-il déclaré. Avant d’annoncer que la démarche vise à donner le sentiment aux jeunes et enfants refugiés qu’ils ne sont pas abandonnés et leur donner le sourire et l’espoir d’un lendemain meilleur. Par ailleurs, d’une pierre les organisateurs veulent faire deux coups. Ils se proposent, à travers différentes activités, de sensibiliser sur la protection et l’éducation sexuelle des enfants et la malnutrition. Fousseni Diakité a levé le voile sur la liste des activités au programme. Dans tous les camps, les organisations collaboratrices vont se donner la main pour mettre en place un centre de loisirs pour les enfants, constituer une bibliothèque pour les élèves déplacés et amener les enfants à réaliser des reportages vidéos, photos et radio , sur leurs conditions de vie dans les camps. Il est aussi prévu de faire des projections de films de sensibilisation et de distraction.
Assane Koné
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