L’hôtel Colombus a abrité, les 7 et 8 avril 2014, l’atelier de validation des cinq rapports d’études commandités par le projet « extension et renforcement du système des aires protégées au Mali ».
Il s’agit notamment des rapports d’études sur : la révision de la loi N°95-031 du 20 mars 1995 régissant la gestion de la faune et son habitat pour la prise en compte de certaines faiblesses constatées dans son application ; le montage institutionnel concernant la création d’un nouvel organe autonome de gestion des aires protégées ; la stratégie de financement des aires protégées et du nouvel organe de gestion ; la stratégie de mise en place des moyens d’existence alternatifs de rechange autour des aires protégées et la stratégie d’écotourisme et le plan de communication du projet et son site Web.
La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de l’environnement et de l’assainissement, Ousmane Ag Rhissa qui avait à ses cotés la représentante du représentant résidant du PNUD, Aida M’Bo Keita et du Directeur National des Eaux et Forêts.
En effet, le projet qui doit aboutir à la création d’une structure autonome pour la gestion des aires protégées permettra de consolider les leçons apprises et d’étendre la superficie globale des aires protégées à hauteur de 12% de la superficie totale du pays correspondant à la norme de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
Selon le ministre de l’environnement et de l’assainissement, Ousmane Ag Rhissa, les résultats de ces études permettront, aux acteurs en charge de la gestion de l’environnement en général et aux gestionnaires de la faune et de son habitat en particulier, d’être mieux outillés pour mener à bien leurs missions. Ces résultats poseront sans nul doute, selon le ministre, les jalons d’une politique de développement économique cohérente et harmonieuse sur l’ensemble du territoire national et particulièrement à l’échelle régionale.
« Ces différents outils de gestion de la faune et de son habitat favoriseront une réelle implication des autorités administratives et politiques mais aussi et surtout des populations riveraines qui y tirent l’essentiel de leurs besoins », a affirmé le ministre Rhissa.
Quant à la représentante du représentant résident du PNUD, Aida M’Bo Keita, elle a souligné que les résultats de cet atelier permettront de surmonter les obstacles spécifiques qui constituent une entrave à la conservation de la faune à long terme au Mali.
Parmi ces obstacles, elle a cité l’insuffisance du cadre institutionnel, juridique et stratégique ; l’absence de modèle appropriés pour l’intégration du tourisme, des moyens d’existence de rechange ; un faible taux de couverture nationale d’aires protégées d’environ 4,7% dont 1% fait l’objet d’une gestion appropriée de la conservation des ressources de la biodiversité.
Adama DAO