Monsieur le Premier ministre ; Chef du Gouvernement ;
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Monsieur le Président de la Cour Suprême ;
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle ;
Monsieur le Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales ;
Monsieur le Président du Conseil Economique, Social et Culturel ;
Monsieur le Médiateur de la République ;
Monsieur le Doyen du Corps Diplomatique ;
Membres des corporations, de la société civile,
Citoyennes et citoyens,
La guerre sera de longue haleine contre le chômage. Mais il n’y a pas d’alternative, il n’y a pas d’autre choix que d’explorer chaque opportunité, saisir toutes les chances de créer l’emploi.
L’emploi est un des remèdes contre le mal être, le désarroi de la jeunesse, particulièrement celui des jeunes.
Dans mon programme électoral, j’ai tablé sur la création de 200.000 emplois dans les cinq années à venir.
Et, dès mon investiture, j’ai instruit au gouvernement de tout faire pour que cette promesse soit une réalité.
J’y crois dur comme fer.
J’y crois dur comme fer parce que le Malien est entreprenant, j’allais dire entrepreneur sans avoir eu besoin de passer par Harvard Business School ou HEC.
J’’y crois dur comme fer parce que nos jeunes eux-mêmes sont de plus en conscients de la nécessité de se battre pour survivre dans un environnement compétitif où la médiocrité n’aura pas de place.
Certes, le monde traverse une crise qui a des incidences directes sur la santé des entreprises, donc l’emploi des jeunes.
Mais nous ne devons pas baisser les bras.
Il nous faut au contraire, réfléchir pour trouver des réponses innovantes au chômage des jeunes.
Cela est possible en ouvrant des perspectives encourageantes d’insertion dans la production et en adaptant la politique de formation professionnelle aux besoins du marché.
En tout cas, Mesdames et messieurs, l’emploi est et demeure au rang de nos priorités nationales.
J’engage donc le Gouvernement à rapprocher davantage les demandeurs d’emploi des entreprises et à mieux faire connaître les avantages, les incitations et les mécanismes mis en place au profit des jeunes, dans le cadre du financement et du développement de leurs projets.
Pour cela, quatre mesures devront être examinées, notamment :
– Le développement de la filière de la formation professionnelle pour amoindrir le décalage entre les besoins des entreprises et les produits issus de ces formations ;
– Le développement de l’agriculture par l’implication de la jeunesse à travers des projets agricoles qui utilisent une forte main d’œuvre pour orienter ces jeunes sans emplois ou sans qualifications dans ce secteur porteur ;
– La conception des projets de grands travaux à haute intensité de main d’œuvre pour renforcer ou renouveler nos infrastructures, pour absorber une partie des jeunes sans emplois ;
– La conception de grands projets de développement en confiant leur mise en œuvre au secteur privé avec des objectifs de recrutement bien planifiés assortis de mesures fiscales d’accompagnement pour encourager le secteur privé dans ce sens.
Ces mesures ont pour objectifs de promouvoir une efficacité indispensable à l’émergence d’une jeunesse active et citoyenne, une jeunesse bien éduquée, consciente, une jeunesse qui sera le véritable fer de lance de notre développement.
Monsieur le Premier Ministre,
Nous savons que des résultats appréciables ont été obtenus dans :
– le renforcement de l’employabilité des jeunes,
– le développement local à travers la technique Haute Intensité de Main d’œuvre,
– la valorisation des matériaux locaux ainsi que l’accès au financement des Jeunes promoteurs.
L’accent a été également mis sur l’emploi agricole, les Aménagements où réside le maximum d’opportunités d’emplois et de création de richesses pour notre pays.
Ces efforts, pour notre plein épanouissement, doivent se poursuivre et se consolider Plaise à Dieu que mon mandat soit celui de la jeunesse malienne, repositionnée pour de nouvelles victoires, héritière d’une Histoire de fierté et d’honneur, et pilier d’une société solidaire, résiliente, et redistributrice.
Aux Partenaires Techniques et Financier, j’adresse toute ma reconnaissance pour les appuis multiformes qu’ils ne cessent de nous apporter.
La collaboration des ONG à cet important programme démontre une nouvelle fois combien la Société Civile peut contribuer au développement de notre Pays et combien elle peut venir en complément aux interventions de l’Etat dans tous les secteurs du Service Public.
Je voudrais donc saisir cette occasion pour remercier et encourager toutes ces ONG et autres Acteurs de la Société Civile qui aident le Gouvernement du Mali à réaliser cet ambitieux programme.
Que chacun prenne conscience de ses responsabilités et de la nécessité du travail d’équipe car la réussite de la formation des jeunes réside dans cette synergie d’action !
A vous jeunes sélectionnés, j’en appelle à votre sens de la responsabilité pour que le temps que vous allez passer dans vos services d’accueil soit celui de l’échange, de l’écoute mais surtout de l’apprentissage réel.
Faîtes en sorte de mériter de la confiance et de l’espoir placés en vous.
Vive la jeunesse !
En avant pour l’emploi !
Et que Dieu veille le Mali !
Face à la panne de gouvernance: les solutions Kassin pour l’emploi au Mali
Actuellement 4 jeunes sur 5 ne travaillent pas au Mali.
Les écoles forment des diplômés que le marché de travail ne peut pas absorber.
Normal car l’offre de l’emploi est au arrêt ou presque dans le pays et les initiatives des dirigeants du pays sont en panne.
Le marché ne créé pas assez d’emploi car l’investissement productif privé et public n’est pas assez suffisant pour générer un nombre suffisant d’emplois.
Il y a une manière pourtant simple de redonner du travail aux maliens.
Voilà la démarche à suivre:
1. Constituer un fond national d’emploi logé dans une banque du pays et alimenter par tous les secteurs productifs du pays (administration, secteur privé, entreprises publiques, sociétés civiles, ménages, expatriés, etc) mais avec un contrôle financier de la Bceao et de l’État.
Ce fond fonctionnera comme un emprunt national permanent non public (c’est à dire que l’état malien ne s’endette pas mais il facilitera la rencontre entre les apporteurs de fonds et preneurs de risques donc des entrepreneurs agrées pour cela).
Mais ce fond doit être garanti et les épargnants dans ce fonds ;
(qui peut être tout le monde entreprises comme particulier, Structures publiques comme privées) doivent avoir un revenu garanti et un capital investi garanti pour les inciter à placer leur argent dans ce fond d’emprunt national pour l’emploi.
Ce fond servira à financer les FONDS PROPRES des projets (grâce à divers montages financiers) de créations de grandes, moyennes et petites d’entreprises (industries, services, exploitations agricoles, pastorales, etc) et les banques et autres structures financeront la partie EMPRUNTS des projets dans les conditions normales du financement bancaire dans l’espace UEOMA.
Ce fond sera ensuite coté en bourse à la BRVM d’Abidjan pour assurer sa liquidité et permettre aux épargnants de vendre à tout moment leurs titres de créance sur le fond.
Les projets financés par le fond ne seront pas des projets AIDÉS mais des projets FACILITÉS qui auront toutes les chances de rentabilité économique et de solvabilité nécessaire à un financement bancaire classique.
Un projet sera financé par le fond s’il est techniquement faisable et s’il est conduit par des hommes et des femmes capables de le réaliser avec l’appui financer du fonds mais avec strict contrôle public.
C’est à dire si un projet est jugé faisable et rentable, son management jugé capable et compétent et s’il demande 10 milliards d’investissement:
– Le fond financera le projet à hauteur de 2 milliards (c’est à dire 20% du coût total de l’investissement requis) et
-Le fond œuvrera en sorte pour que le système bancaire classique, les marchés financiers, ou d’autres partenaires, financent les 80% restant.
Donc il y aura une mutualisation des risques qui demande une forte implication de l’État pour encadrer fortement les projets financés en terme de qualité de la gestion et de garantie des fonds investis.
2. Transformer les structures actuelles en charge de l’emploi et de la formation professionnelle (apej, anpe, etc) en une Autorité de promotion des investissements.
Cette autorité sera chargée de présenter annuellement des pools de projets de créations d’entreprises dans tous les secteurs avec le nombre exact d’emplois à créer par secteur et par entreprises.
Les entreprises créées seront soumis aux règles juridiques, sociales et fiscales strictes pour garantir leur pérennité et leur continuité d’exploitation.
Par exemple elles doivent suivre une comptabilité régulière, elle doivent être régulièrement auditées, elles doivent avoir des conventions collectives (signées entre patronat et syndicats) et elles doivent déclarer à l’administration leurs résultats semestriels et annuels et le volume total des salaires annuels versés au personnel.
Elles doivent suivre une planification financière et doivent présenter des budgets d’exploitation et d’investissements et des business plans dès leur première année d’exploitation.
3. L’État doit s’engager à contrôler leur activité en terme de qualité des produits qu’elles mettent sur les marchés, en terme de conditions de recrutement, de travail et de formation du personnel, en terme de qualité de management, et de la gouvernance d’entreprise.
L’État doit s’engager aussi à accompagner ces entreprises en terme de protection de marchés contre la concurrence déloyale, la fraude et la contrefaçon.
L’État doit œuvrer à garantir la promotion et la protection des propriétés intellectuelles (brevets, licences, marques).
Il s’agit de développer un cadre favorable à l’investissement productif au Mali et au retour sur investissement pour encourager les promoteurs privés à produire dans le cadre de l’économie formelle et légale dans tous les secteurs porteurs de croissance dans le pays.
CONCLUSION:
L’emploi ne tombe pas du ciel.
On travaille parce qu’il y a un lieu de travail et non pas autrement.
Il faudrait que quelqu’un crée ce lieu de travail et surtout qu’il soit capable de le tenir plusieurs années de suites.
Cela suppose qu’il puisse faire des profits avec l’activité qu’il a créée.
Le profit est réalisé si les gains tirés de l’activité sont supérieurs aux pertes occasionnées par elle.
Il faut que l’État accompagne les créateurs d’entreprises et leurs encadre pour que cela soit le cas.
Et si cela est le cas, l’emploi coulera de source et le développement lui emboîte le pas.
Ce n’est pas sorcier et c’est ainsi que l’occident s’est enrichit depuis la première révolution industrielle.
Celui qui ne me croit pas n’a qu’à essayer.
Wa salam!
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