Pour informer l’opinion nationale sur la nécessité de réviser la Constitution du 25 février 1992 pour l’adapter au contexte actuel, la plateforme ‘’an sonna’’ a organisé une conférence de presse le vendredi 30 juin dernier au grand hôtel de Bamako. La conférence a été animée par Ismaïla Diallo, président de la plateforme ‘’An sonna’’. Il était entouré par Youssouf Guindo et Mamadou N’Diaye, respectivement secrétaire général et porte-parole de cette plateforme qui soutient le projet de révision constitutionnelle.
Dans son intervention, le secrétaire général de la plateforme ‘’An sonna’’ Youssouf Guindo, a évoqué les difficiles situations que traverse le pays. Pour lui, le moment n’est pas propice aux querelles et à la division mais à l’union sacrée autour du président de la République et son gouvernement. Selon lui, c’est dans cette optique que la plateforme ” An sonna ” a été portée sur les fonts baptismaux pour soutenir le président Ibrahim Boubacar Kéita et son gouvernement dans leur initiative de réviser la constitution du 25 février 1992 pour la mise en œuvre de l’accord de paix.
« Le président IBK passe mais la constitution reste. Ainsi, la plateforme se propose d’informer la jeunesse malienne sur les enjeux réels du contenu du projet de révision constitutionnelle », a-t-il expliqué.
Mamadou N’Diaye, porte-parole de la plateforme a, pour sa part invité la mouvance présidentielle, les partis politiques de l’opposition, les associations, les organisations syndicales et les Maliens de la diaspora à œuvrer ensemble pour l’instauration de la paix et de l’unité nationale au Mali. Il a invité la jeunesse à faire preuve de responsabilité et à ne pas se laisser manipuler et instrumentaliser par des hommes politiques.
« Le Mali a plus que jamais besoin de ses filles et de ses fils. C’est ensemble unis, solidaires que nous pouvons relever tous les défis », a-t-il déclaré.Par ailleurs, il se dit prêt à aller au débat partout pour édifier le peuple sur le bien-fondé de cette révision constitutionnelle.
A en croire Mamadou N’diaye, les grandes démocraties comme la France et le Canada révisent très fréquemment leurs constitutions.
Les préoccupations des hommes de media ont porté sur les conditions sécuritaires de cecette révision constitutionnelle, son caractère inclusif et les amendements formulés par l’opposition qui n’ont pas été pris en compte lors du vote à l’Assemblée Nationale.
En réponse aux différentes questions des journalistes, le président de la plateforme ‘’An sonna’’ Ismaïla Diallo dira que « c’est l’homme IBK qui gêne les opposants et les partisans de la plateforme ‘’Antè a Bana ». Pour lui, les hommes politiques sont en train d’instrumentaliser les jeunes et se disent démocrates alors qu’ils sont en train de défendre leurs intérêts personnels et non l’avenir du Mali.
« Sinon comment comprendre que ceux et celles qui s’agitent aujourd’hui l’ont voulu et voté sous les régimes précédents ? C’est en cela que nous disons qu’il y a anguille sous roche », a-t-il dit. Avant d’affirmer ne pas comprendre les griefs faits au projet de révision constitutionnelle. Car d’après lui, les partisans du ‘’Non’’ étaient prêts à aller aux élections couplées (présidentielle et référendum d’avril 2012), alors que Aguelhok et Tessalit étaient déjà tombés.
« Après ce constat, nous jeunes leaders, sommes arrivés à la conclusion que les querelles relèvent plus de la politique politicienne que d’autres choses. C’est pourquoi, nous jeunes membres de la plateforme Oui “An sonna” demandons expressément au président de la République de continuer les réformes engagées, en l’occurrence le projet de révision constitutionnelle qui va permettre à notre pays de retrouver définitivement sa place dans le concert des nations », a-t-il laissé entendre.
Souleymane BiramaMinta