Opposés à la révision de la Constitution et à la tenue du référendum, des milliers de personnes répondant à l’appel des partis politiques de l’opposition et de la société civile regroupés au sein de la plateforme ‘’An tèAbana’’, ont manifesté le samedi 15 juillet dernier à Bamako.
Pour une troisième fois consécutive en moins d’un mois, les opposants à la révision constitutionnelle et au référendum ont battu le pavé le samedi 15 juillet dernier. Organisée par l’opposition politique et des associations de la société civile, la marche a mobilisé plusieurs milliers de manifestants. Elle a pris le départ à la Place de la Liberté en face du Ministère de l’Education Nationale pour s’achever devant la Bourse du Travail, siège de l’UNTM, sur le Boulevard de l’Indépendance, où ils ont lu une déclaration, réclamant le retrait pur et simple de la loi portant révision de la Constitution. Et cela, contre l’arrêt de la Cour Constitutionnelle qui, prenant en compte certaines requêtes de l’opposition, a indiqué que le fonctionnement des Institutions de la République ne peut être conditionné au rétablissement effectif de la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Si le gouvernement et la Cour Constitutionnelle estiment que la révision constitutionnelle est l’une des dispositions clés de la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation, l’opposition et une partie de la société civile croient qu’elle n’est pas prioritaire. Et qu’il faut d’abord rétablir la sécurité et attendre le retour de l’Etat sur l’ensemble du territoire.
« La guerre d’Anéfis, l’embuscade meurtrière contre nos chers FAMAS à Ménaka, les attaques contre les postes de gendarmerie dans tout le Centre, les 100 coups de fouet infligés aux agents municipaux à Korienzé, les tribunaux islamiques, les humiliations subies par les chefs de villages et les notables dans les cercles de Ténenkou et de Youwarou, le drapeau national descendu, plié et rangé à Kouakourou ( Djenné), c’est bien entendu de “l’insécurité résiduelle” », s’est interrogé le porte-parole de la plateforme, An tè A bana, le député de l’opposition, Amadou Thiam. Qui rappelle plus loin que les attaques ont fait 600 morts de janvier à juillet et que 500 écoles fermées à cause de cette même insécurité.
Lassina NIANGALY
On les qualifie de suicidaires car les mairies et toutes les mairies ont enlevé leurs bulletins de vote hier matin au niveau du gouvernorat du district
Si l’attitude des opposants à ce projet malveillant sont des jusqu’au-boutistes comment qualifie-t-on ceux qui dénient l’atteinte à l’intégrité territoriale et l’insécurité chronique pour organiser ce référendum ? Vous avez raison de vous inquiéter du jusqu’au-boutisme des uns mais le journalisme de caniveaux constitue une menace plus sérieuse que le jusqu’au-boutisme qui est dénoncé ici.
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