Dans un communiqué publié le 22 novembre dernier, le gouvernement du Mali, à travers le Ministère des Affaires étrangères, a fait des observations sur le projet de rapport de la Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH) intitulé : « Dans le centre du Mali, victimes et bourreaux vivent ensemble ». Ces observations portent en partie sur les allégations de violations et d’atteintes aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire attribuées aux Forces de défense et de sécurité maliennes.
Ce projet de rapport qui couvre la période allant de juin 2018 à juin 2022, a été élaboré, sans l’implication de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) qui déclare se désolidariser de son contenu. Cependant, le gouvernement malien se porte en faux contre ce rapport qui incrimine, quelque part, les forces de défense et de sécurité qui seraient à l’origine de l’augmentation des violations des droits humains, suite à l’offensive militaire lancée depuis un certain temps.
Projet de rapport à posture négative !
En faisant des observations, le Gouvernement déplore la posture négative prise par la FIDH sur les progrès remarquables accomplis par les FAMA dans la lutte contre le terrorisme et la sécurisation des populations maliennes. « La dynamique offensive engagée par les FAMA depuis décembre 2021, à travers l’opération « Keletigui » a permis d’engranger des résultats probants. Les FAMA opèrent de façon autonome sur le terrain pour protéger les populations civiles contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans le strict respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire », précise le gouvernement. Poursuivant, le gouvernement, au titre des accusations de violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, rappelle que les Forces de défense et de sécurité maliennes sont bien outillées en matière de droits de l’Homme et de droit international humanitaire. « Ces notions sont enseignées aux recrues depuis la formation commune de base et approfondies lors de toutes les sessions de formations et exercices de pré-déploiement sur les théâtres d’opération », explique le gouvernement. Qui ajoute que dans la dynamique de faire observer ces principes sur le théâtre des opérations, « un détachement prévôtal est systématiquement désigné auprès de chaque groupement tactique, sous le contrôle d’un magistrat militaire (ou Conseiller juridique) désigné à cet effet ». « Les Forces de défense et de sécurité maliennes travaillent à protéger les populations et n’ont d’autres cibles que les groupes armés terroristes et leurs complices », soutient le gouvernement.
Les Famas respectueuses des droits humains à Moura
Le gouvernement précise que suite aux événements survenus à Moura, une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur les allégations de violations des droits humains. « Le 09 avril 2022, un transport judiciaire de constat a été effectué par le parquet de Mopti. Les premiers éléments de l’enquête mettent en évidence l’hypothèse d’un affrontement ayant provoqué des morts par projectile et les corps en grand nombre sont d’apparence adulte de sexe masculin », rappelle-t-on. Et d’ajouter que « l’’intervention militaire des FAMA a été salutaire et a apporté beaucoup de quiétude à la population. Parmi les morts, il n’y avait que des combattants terroristes et aucun ressortissant de Moura n’a perdu la vie pendant l’opération militaire. Toutes les personnes interpellées ont été mises à la disposition de la Gendarmerie de Sevaré. L’intervention des FAMA à Moura a permis de libérer les villageois du joug des terroristes. L’enquête est toujours en cours et ses résultats seront rendus publics ».
Dans son adresse, le Gouvernement du Mali réfute cependant, les allégations de violations et d’atteintes aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire attribuées aux Forces de défense et de sécurité maliennes. « Ces allégations sont pour la plupart tendancieuses, non recoupées et faites à dessein, dans le but de ternir l’image des Forces de défense et de sécurité maliennes et de les discréditer vis-à-vis des populations et de la communauté internationale ».
Adama Coulibaly