Projet de marche contre la Transition : Le pari de l’Imam Dicko était hautement risqué !

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La nouvelle de marche que projetait la CMAS de l’Imam MAHMOUD DICKO, alimentait  les débats d’actualité politique .Et pour cause ? « L’homme de DIEU », l’un des grands prêcheurs du pays, n’est pas n’importe qui. Car, il est bien connu sur le terrain de la théologie tout comme  sur la scène politique. Cet homme a déjà prouvé sa force et sa capacité de mobilisation. D’ailleurs, il fut  l’un des principaux  acteurs  de la chute  du régime de feu Ibrahim Boubacar Keita.

En 2020, lors  de l’insurrection civile,  il a été attribué à l’Imam Dicko,  tous les noms  dont entre autres : « l’Éclairé, le Sage et l’Autorité Morale “. Ce politico-religieux  avait réussi à paralyser le pays par ses meetings de défiance au régime d’Ibrahim Boubacar Keita. C’était d’ailleurs,  sous ses pressions,  lors  des meetings  sur la place de l’Indépendance à Bamako et dans les capitales régionales,  que le Premier ministre, feu Soumeylou Boubèye  Maiga,  avait été limogé de la Primature. L’on se rappelle aussi  de ses grands prêches au boulevard de l’Indépendance, lorsqu’il  exigeait  le départ du pouvoir  de feu Ibrahim Boubacar Keita.

C’est  évidemment l’un des  principaux  tombeurs du régime d’Ibrahim Boubacar Keita, à la date du 18 août 2020. Ce jour-là et  pendant  les semaines qui ont suivi, l’Imam Mahmoud DICKO avait reçu tous les honneurs du M5RFP et des militaires qui ont pris les rênes du  pouvoir à Bamako. Mais, le leader politico-religieux avait   fini par  annoncer  solennellement  son retour dans la mosquée. Toutefois, il avait prévenu qu’il reviendrait, au cas où, sa lutte serait tronquée. Sommes-nous alors dans cette hypothèse ?

Ce qui est évident,  l’Imam, qui n’est plus en sainteté avec  les militaires au pouvoir et une partie du M5RFP associée audit pouvoir, n’a  de cesse  multiplié des tribunes. Où il fustige le pouvoir transitionnel.  Comme si cela ne suffisait  pas, voilà que le regroupement  politique de l’Imam Dicko  projetait  une marche pacifique  pour exiger  « le respect du délai du chronogramme des élections  pour  le retour à l’ordre constitutionnel normal et une Transition civile» ! Cette fois-ci,  Dicko et sa famille  politique n’étaient-ils pas en train de prendre  un gros risque ? Pouvaient-ils, si la marche avait  lieu,  influencer la trajectoire actuelle des autorités de Transition ?

D’abord, il convient de noter que les contextes et les enjeux ne sont plus  les mêmes qu’en 2020. Surtout que,  au jour d’aujourd’hui, la nature du pouvoir  n’est pas que civile. Il  est dominé par  les militaires. Si en 2018-2020, la majorité des citoyens étaient contre le régime Ibrahim Bouba Keita, parce que celui-ci était mal géré et procédait par une   gestion familiale du pouvoir d’État, actuellement, l’opinion  publique nationale  semble bien favorable au président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA et son Gouvernement.

En 2020, l’enjeu  politique  majeur des manifestations  était le départ d’Ibrahim Boubacar Keita du pouvoir. Or,  actuellement (en 2023), l’enjeu  politique  du pouvoir  transitionnel  est, surtout,  de recouvrer l’entièreté du territoire national pour pouvoir   y imposer l’autorité de l’État. C’est-à  dire,  œuvrer par tous les moyens militaires pour  pouvoir mettre fin à la rébellion et au terrorisme international  dans notre pays. Ce qui  permettra de  réinstaurer une  République dans laquelle, tous les citoyens devront  se soumettre à l’autorité du  pouvoir central de Bamako. Toutes  choses  dont  l’armée  et les forces de sécurité sont en train de mettre en œuvre, en  combattant  vaillamment les ennemis du Mali  avec détermination sur le théâtre des opérations.

Cette réalité  criarde  n’était-elle  pas suffisante   pour   l’imam Mahmoud DICKO et sa CMAS  de renoncer   à leur marche du  13 octobre ? D’ailleurs,  étaient-ils  capable de mobiliser du monde contre la Transition ? Fort  heureusement que la décision du report  de la marche   par la coordination de la CMAS,  sur instruction de son parrain Dicko, a été bien réfléchie et sage.

Mais une chose est évidente, le contexte international a fait naître le patriotisme et le nationalisme  chez  la majorité  des maliens. Il allait  certainement  être difficile à l’Imam Dicko  de convaincre ses concitoyens  à s’opposer massivement  à la gestion  politique  des autorités de la Transition. Surtout  que  cette Transition,  dominée  par les militaires,  est en train d’œuvrer  pour  le respect de l’autorité de l’État  sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui  est  une aspiration normale  pour tout Etat souverain !

En raison de cela, l’imam Mahmoud DICKO  et la CMAS risquaient  gros  s’ils maintenaient, le 13 octobre,  leur  marche contre la Transition. Le risque était  bien prévisible, d’autant que  le Collectif pour la Défense des militaires (CDM)  projetait   aussi  d’organiser une contre-manifestation le même jour, au même lieu (au boulevard de l’Indépendance) et à la même heure.  N’était-ce pas aussi l’une des raisons  fondamentales  qui aurait poussé  la CMAS  à renoncer  à sa marche ?

Tout compte fait,  la CMAS et son parrain  doivent  désormais savoir  raison garder  : l’armée est actuellement  au front  pour  affronter  les groupes  terroristes  qui menacent  l’existence  du Mali.  Aussi, dans la mesure où les autorités de Transition ont officiellement réitéré leur volonté d’organiser les élections présidentielles, mais  avec un possible léger retard, ils doivent  alors  faire preuve de patience. Mais actuellement,  en bon patriote, la  priorité  n’est-elle  pas  pour les autorités de la Transition, le recouvrement de l’intégrité du  territoire national ?

De  toute façon, l’imam Mahmoud DICKO et sa famille politique faisaient  un pari hautement risqué. Cela est d’autant  vrai  qu’il nous était  très difficile de croire que les autorités de Transition allaient   céder à leur  chantage. Nous n’y croyions pas. Mais, avec l’imam Mahmoud DICKO que sait-on ! Wait and see!

Monoko Toaly, Expert en Communication et Marketing  Politique

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3 COMMENTAIRES

  1. Monoko Toaly, Expert et …..
    Pourquoi pas: Jolosso Meaunayoki, Pr en Science politique.
    Maintenant, quand on écrit un article, on invente un pseudo et un titre bidon au lieu de signer sans peur.
    Le signe de la dictateur et de la propagande.
    Comment lire sérieusement et accorder du crédit à un texte que l’auteur ne signe pas ?
    La peur et la propagande s’installe partout.
    Des illuminés passent leur journée et leur nuit à rédiger des foutaises pour essayer de convaincre l’opinion et diriger la colère des gens vers des cibles futiles et imaginaires. Le problème est que les textes sont lus et commentés par une poignée de personne pas plus d’une trentaine d ‘internaute. Et surtout les commentaires sont faits en dehors du Mali. Les internautes installés se refusant toute intervention de crainte d’être arrêté et mis en prison pour une ou deux phrase qui ne font pas l’éloge des putschistes.
    Ras Bath, Ben le cerveau vide, et la jeune femme qui a alerté sur les prix au marché se sont retrouvés en prison pour un bout de parole. Ou la fuite ou la prison.
    Pour l’instant, la population encaisse et ne dit rien.

  2. Même si je ne suis pas un fan de ces bidasses t****, je dois avouer être content de voir qu’ils ont **** cet Imam****e. Au lieu de demander à ce que ceux qui ont mitraillé des gamins devant sa porte rendent des comptes, ils dit aux gens de sortir une nouvelle fois.

    • Heureusement que tu as finalement vu la lumière yugubane. La patrie ou la mort nous vaincrons!

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