Projet de constitution : Alhaji Gamou dit Oui !

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Le projet de Constitution vient de bénéficier d’un important soutien venant du Conseil Supérieur des Imgad et Alliés (CSIA), présidé par le Général Alhaji Gamou. L’officier, au-delà de son mouvement, « encourage le peuple malien à adopter ce projet de Constitution désormais indispensable à la refondation salutaire de l’Etat ». Ce soutien du CSIA, le plus important mouvement du nord, est d’une importance capitale pour les Autorités de la Transition qui ont entamé la vulgarisation du projet de Constitution avec l’implication personnelle du chef de l’Etat. L’adhésion de Gamou au projet constitutionnel est tout simplement un précieux pour Assimi et son Gouvernement. 

C’est à travers un communiqué daté du 31 mars 2023 que le Conseil Supérieur des Imgad et Alliés (CSIA) s’est exprimé sur le projet de Constitution qui fait actuellement l’objet de débats à travers tout le pays.

Dans ce communiqué signé de l’officier patriote Alhaji Gamou, aucune place n’est faite à l’amalgame. Tout est clair et précis !

Preuve : « Le CSIA félicite le Président de la Transition pour la prise en compte des dispositions de l’Accord dans le projet de Constitution qu’il soumettra bientôt au choix du peuple malien… ».

Et le CSIA va plus loin et exprime sans ambiguïté sa position. D’ailleurs la force de ce mouvement est d’avoir toujours adopté, depuis sa création, des positions claires à chaque fois que l’intérêt du Mali est en jeu.

C’est ainsi que : « Le CSIA apporte son soutien total à l’adoption de ce projet de Constitution et invite les forces vives de la Nation et les mouvements signataires à lui apporter leur total soutien ».

Au-delà, cette invite du mouvement adressée aux Maliens : « Le CSIA encourage le peuple malien à adopter ce projet de Constitution désormais indispensable à la refondation salutaire de l’Etat au Mali ».

 

À propos de l’Accord d’Alger…

Profitant de l’occasion le Général Gamou et son mouvement se sont aussi prononcés sur le blocage du processus de paix.

En effet, dans son communiqué le président du CSIA écrit : « Le Conseil Supérieur des Imgad et Alliés constate avec une grande préoccupation les obstructions actuelles à la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger ».

Et le mouvement invite la médiation internationale afin qu’elle déploie « tous les efforts nécessaires pour relancer la mise en œuvre de l’Accord ».

En outre, Alhaji Gamou et son mouvement, soucieux de la sauvegarde de la paix, lancent un appel aux parties : le Gouvernement et les mouvements.

« Le CSIA encourage le Gouvernement et tous les mouvements impliqués dans la mise en œuvre de l’Accord à reprendre le dialogue pour transcender les points de désaccord par une dynamique consensuelle et poursuivre la prise en compte des dispositions de l’Accord par tous les moyens légaux », indique le communiqué.

Par cette prise de position, le président du CSIA Alhadji Gamou confirme (encore) son attachement  à la République. Aussi, Gamou qui, depuis des années, a été de tous les combats au nord du Mali et pour la défense de l’intégrité territorial du pays.

C H Sylla

 

 

Gamou, patriote dans l’âme

Pour mémoire, Alhaji Gamou a intégré l’armée à la faveur de la signature du Pacte national, entre l’Etat et la rébellion, en 1992. Dès lors, Gamou, contrairement à beaucoup d’intégrés (officiers, sous-officiers et hommes de rang) a montré une fidélité et un attachement sans faille pour le Mali et pour l’armée. Il fut en première ligne, lorsque Bahanga, en 2006, attaque Kidal et déclenche une insurrection armée. Cet épisode a conduit l’armée à organiser l’opération « Djigitugu » qui se solda par la fuite de Bahanga. Après, Gamou a été rappelé à Bamako, où il fut nommé par le président Amadou Toumani Touré à la présidence de la République, en qualité de chef d’Etat-major particulier adjoint. Pas pour longtemps. Au retour des soldats libyens au nord du Mali, l’officier général est chargé par ATT de les accueillir et éventuellement de créer les conditions pour faciliter leur intégration dans l’armée. Seuls les soldats de la communauté Imghad, au nombre de 300 combattants, ont accepté cette main tendue des autorités de l’époque. Ils furent intégrés au sein de l’armée avant d’être déployés à Kidal, Tessalit et Gao.

Ce sont eux qui, après le coup d’Etat et l’occupation du nord du Mali par des hordes de mercenaires (recrutés par le Mnla) ont juré de défendre le Mali, sous la bannière du Gatia…

Par la suite, Gamou et d’autres membres de sa communauté ont créé le Conseil Supérieur des Imgad et Alliés (CSIA).

C H S

 

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