Le Collectif des acteurs de la société civile a rendu public le samedi dernier une déclaration sur le Projet d’accord de paix d’Alger. Au cours de cette sortie médiatique le Collectif a émis des réserves sur différents points du document notamment le mot Azawad pour désigner les régions du nord du Mali, des quotas pour les ressortissants du septentrion.
Le point de presse tenu au siège du Forum des Organisations de la société civile était animé par le président du secrétariat national du Forum des organisations de la société civile, Amadou Mallé. Il avait à ses côtés, la présidente de la FENACOF-Mali, Mme Dembélé Oulematou Sow et le responsable de l’Association Cri de Cœur Alphamady Cissé.
Dans cette déclaration, le Collectif dénonce l’exclusion des représentants légitimes des communautés au profit d’un tête-à-tête Etat/Mouvements armés. Ce n’est pas tout, les signataires de ce document au nombre d’une vingtaine d’organisations de la société civile dont le forum des OSC du Mali, le Conseil national de la société civile, le CNJ-Mali, Cri de Cœur regrettent l’absence d’un débat de fond au profit d’une stratégie de “ fuite en avant” et d’instrumentalisation des concepts et des acteurs.C’es
pourquoi, ces associations demandent l’organisation dans les meilleurs délais de consultations sur les propositions de sortie de crise avant toute signature, l’implication et la participation effective des représentants des différents niveaux de collectivités décentralisées aux discussions d’Alger; la conduite d’une véritable analyse de l’efficience, de l’applicabilité et des risques pour chacune des solutions envisagées.
Selon le président du secrétariat national du Forum des Organisation de la société civile, le mot “ Azawad ” pour désigner les régions du nord du Mali, des quotas pour les ressortissants du septentrion, les questions de zone de développement économique pour le nord de notre pays risquent de créer des précédent fâcheux.
“Nous pensons que l’Etat ne doit pas privilégier une populations ou une région par rapport à une autre. Car les problèmes que ces groupes armés évoquent pour le nord existent un peu partout sur l’ensemble du territoire national ” a souligné M Mallé.
Quant à Mme Dembélé Oulematou Sow, elle a invité les autorités à impliquer davantage les organisations de la société civile pour disséminer le document, qui nécessite selon elle d’être revu.
De son côté, le représentant de la communauté Bellah, Sbeyti Ag Akado n’a pas mâché ses mots.
” Le Mali ne signera pas ce document là. Car même si les mots fédéralisme, autonomie ou indépendance sont occultés, par contre, ce projet d’accord porte tous les germes du démantèlement du pays. Pire, dans le texte, l’Etat va jusqu’à reconnaître qu’il a eu à marginaliser une partie du peuple. C’est pourquoi nous demandons aux autorités de revenir à la raison en menant un débat de fond avec tous les acteurs de cette crise ” a martelé Sbeyti Ag Akado.
K.THERA
Bonne initiative
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