Programme NED en faveur des pays du Liptako Gourma : Bamako a abrité l’atelier de son lancement

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 Les rideaux sont tombés sur les travaux de l’atelier dit de lancement du programme NED le jeudi 29 novembre 2018 dernier à l’hôtel Salam sur les bords du Djoliba. Initié par l’Institut National Démocratique (NDI) avec l’appui financier du National Endowment for Democracy (NED), cet atelier a servi de cadre pour les participants de développer la collaboration régionale entre les institutions gouvernementales, les parlements et la société civile en matière de lutte contre l’insécurité. Ceci, afin de contribuer à l’élaboration de stratégies de sécurité inclusives et harmonisées qui vont renforcer la légitimité de ces démocraties émergentes.

Deux jours durant, les Centres d’Etudes Stratégiques du Burkina-Faso, du Mali et du Niger ont axé leurs réflexions sur l’élaboration de cadres politiques nationaux et régionaux inclusifs, pour ainsi concrétiser le lancement du programme NED intitulé : « Soutenir les institutions démocratiques pour développer les cadres juridiques et politiques sensibles aux préoccupations sécuritaires des citoyens. »

Au terme des travaux conduits sous la houlette du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale à travers le Centre d’Etudes Stratégiques du Mali, les acteurs ont sorti un communiqué final dont nous vous proposons l’intégralité ici.

Les 28 et 29 Novembre 2018, s’est tenue dans la salle de Conférence de l’hôtel Salam de Bamako (Mali), une rencontre régionale pour le lancement du programme intitulé “soutenir les institutions démocratiques pour développer des cadres juridiques et politiques sensibles aux préoccupations sécuritaires des citoyens”. Cet atelier a été organisé par le National Democratic Institute (NDI) en collaboration avec les Centres d’études stratégiques et de sécurité et les organisations de la société civile du Burkina Faso, du Mali et du Niger, avec le soutien financier du National Endowment for Democracy (NED).

Cet atelier avait pour objectif d’harmoniser la compréhension du programme et faciliter son appropriation par les partenaires du programme et visait par ailleurs, à leur permettre d’explorer les possibilités de collaboration régionale et de partage d’expérience et d’information.

Ont pris part à cet atelier les participants venant du Burkina Faso, du Mali, du Niger, essentiellement issus des Centres d’Etudes stratégiques et de sécurité, des organisations de la société civile, de l’Autorité de développement intégré des Etats du Liptako-Gourma, des institutions et organismes nationaux, régionaux ainsi que la MINUSMA.

  1. CÉRÉMONIE D’OUVERTURE

Placée sous la Présidence de Son Excellence Mme Kamissa CAMARA, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale du Mali, la cérémonie d’ouverture a été ponctuée par deux allocutions essentielles : le mot de bienvenue du Directeur Résident du NDI au Mali, le Dr Badié HIMA, et le discours d’ouverture prononcé par l’Ambassadeur Mahamane Amadou Maiga Secrétaire Général du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, représentant madame le ministre.

  1. DÉROULEMENT DES TRAVAUX

Les travaux de l’atelier se sont déroulés en séances plénières et en travaux de groupe.

Ø Séances plénières

Les séances plénières ont porté essentiellement sur des communications, suivies d’échanges. Il s’agit de :

  • La présentation du programme régional NED SAHEL.
  • La présentation du Centre d’études stratégiques du Mali.
  • La présentation de l’Autorité de Développement intégré des Etats du Liptako-Gourma.
  • Les échanges sur les défis et enjeux sécuritaires actuels

Ø Travaux de groupes

Les travaux de groupes se sont déroulés en deux temps.

Dans un premier temps, les participants ont été répartis en trois groupes pour réfléchir chacun sur les thématiques suivantes :

–       Groupe 1 : Identification et analyse des domaines pertinents pour la stratégie de sécurité régionale ;

–       Groupe 2 : Réflexions sur les pistes et piliers pour l’élaboration d’une stratégie de communication du Centre d’études stratégiques de chaque pays ;

–       Groupe 3 : Réflexions sur les pistes pour la prise en compte d’une approche inclusive et sensible au genre.

Dans un second temps, ils ont été répartis en deux groupes pour :

–       L’un, mettre à jour la feuille de route des centres et analyser les modalités opérationnelles pour la synergie entre les centres et la collaboration avec l’ALG ;

–       L’autre, réfléchir sur les synergies d’actions et cadres de collaboration CESS, OSC et parlementaires.

  1. RÉSULTATS DES TRAVAUX

Les travaux ont permis d’identifier trois domaines prioritaires à prendre en compte dans l’élaboration de la stratégie régionale de sécurité. Il s’agit notamment des domaines de la Coopération régionale en matière de sécurité, de la Prévention et gestion des conflits et de la Gouvernance Locale. Des propositions de pistes d’actions prioritaires pour faciliter l’élaboration de cette stratégie ont été faites et la part contributive des partenaires du programme défini.

En termes de réflexions sur les pistes et piliers pour l’élaboration d’une stratégie de communication du centre d’études stratégiques de chaque pays, les travaux ont permis de déterminer les défis liés à la communication des centres d’études stratégiques tels que la connaissance des centres, de leurs missions et domaines d’intervention par les populations, les institutions et les OSC, la communication en des langues locales, l’appropriation des produits du centre par les acteurs étatiques et non étatiques; de proposer des démarches pour une stratégie de communication efficace et pertinente avec les différentes entités et de déterminer des activités pouvant améliorer la communication des centres avec les citoyens, les décideurs et les entités régionales.

S’agissant de la prise en compte du genre et des personnes marginalisées dans les stratégies et politiques sécuritaires, les travaux ont fait émerger quelques lignes directrices et approches à adopter par les partenaires de ce programme pour plus d’inclusion dans leurs interventions. Il s’agit entre autres du respect des politiques de quota dans le recrutement au sein des CES, l’implication d’équipes mixtes (Homme et femme) dans les actions des centres, l’adoption d’une approche participative sensible au genre.

Par ailleurs, cet atelier a permis d’actualiser la feuille de route des centres d’études stratégiques des pays du Liptako-Gourma adopté en mai dernier au Niger dans le cadre de la rencontre des trois CES.

Enfin, les réflexions ont permis de faire ressortir des actions pouvant améliorer la collaboration et l’interaction entre les centres d’études stratégiques et les OSC dans les trois pays du Liptako-Gourma parmi lesquels l’on peut citer entres autres la création d’un cadre de partenariat entre les centres et les OSC, la collaboration dans l’élaborer des stratégies de communication des centres, la conduite conjointe d’études et de travaux de recherche.

Fait à Bamako le 29 novembre 2018 

  Ont signé, l’ensemble des participants

Androuicha.

 

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