Victime de son succès, de sa compétence, manœuvres politiques ou tout simplement les trois à la fois ? Très probablement. En tout cas, rien n’est moins sûr. Le Dr Gagny Timbo, coordinateur national du programme compétitivité et diversification agricoles (Pcda) fait l’objet d’une cabale médiatique sans précédent. d’aucuns pensent qu’il s’agit tout simplement d’une campagne d’intoxication visant à ternir son image et, partant, celle du mouvement politique dont il est le secrétaire politique : la convention nationale de soutien à Soumana Sacko (Cnas).
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L’homme est connu pour être un homme de principe et de rigueur. Mais il est surtout l’ami, l’inséparable d’un autre dont la réputation en matière de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite dépasse les frontières de la Cedeao. Cet autre c’est Soumana Sako, l’ancien ministre des finances de Moussa Traoré et Premier ministre de la Transition.
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L’entrée en politique officielle de ce dernier n’est pas vue d’un bon œil par « ceux qui se sentent morveux » et dont les mains sont sales du denier public. Très aisé à comprendre, car, la candidature de ce dernier aux élections de 2012 est, de nos jours, presque plausible d’autant qu’il jouit d’une popularité qui ne souffre d’aucun doute auprès de la grande majorité des populations du Mali. Mais un homme à abattre pour les véreux commerçants et politiciens qui ont quelque chose à se reprocher qui tentent d’adopter par tous les moyens de lui barrer le chemin de Koulouba en 2012.
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Pas un acte isolé
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Et la cabale médiatique dont est victime aujourd’hui le Dr Gagny Timbo, secrétaire politique de la Cnas n’est pas un acte isolé. Pour les proches de l’homme comme pour ses collaborateurs du Pcda, il ne s’agit ni plus ni moins que de manœuvres politiciennes visant à ternir l’image d’un honnête homme et ainsi d’étouffer dans l’œuf ses ambitions politiques et avec lui, de celle de son mouvement. Car, le calcul semble très bien fait : contrairement à certains leaders politiques émargeant au budget national, Zou lui-même n’occupant pas un poste politique au Mali, le bouc émissaire qu’on a trouvé pour accabler et annihiler les ambitions d’un mouvement devenu trop populaire a été son secrétaire politique, Gagny Timbo, qui est idéalement représentative de la convention, qui se veut le porte-parole de la majorité silencieuse, mais ennemi des voleurs et pilleurs du denier public. Pour le docteur Timbo que nous avons contacté, il n’est nul besoin d’agir sur de telles allégations qui du restes sont mensongères et calomniatrices. Le chien aboie la caravane passe, donc, comme qui dirait. Il se dit serein et tranquille.
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De quoi s’agit-il ?
Se basant sur un rapport du Bureau du vérificateur général datant de 2008, des allégations circulent faisant état d’un manque à gagner évalué à environ 300 millions de nos francs, dû au non paiement par le programme des impôts sur le bénéfice industriel et commercial (Ibic) pour les consultants internationaux et le personnel de l’Unité de coordination (Ucp), ainsi que sur le revenu foncier (Irf) qui s’élèveraient au total à 204.460 877 FCFA.
Incompréhension ?
Selon le Pcda, conformément à l’accord signé entre notre pays et la banque mondiale, il n’est pas assujetti au paiement de l’Ibic car cet impôt n’est pas éligible sur le crédit Ida. L’accord de crédit, signé en 2006 entre le gouvernement du Mali et la banque mondiale ne le prévoit pas. En outre, le paiement de l’Ibic pour les consultants internationaux, recrutés par l’Agetier sur appel d’offres international selon les procédures de passation de marché de la Banque mondiale, n’est pas dû car ne figurant pas dans les dossiers d’appel d’offres (Dao) et les contrats signés. En outre, ces contrats, dont certains ont obtenu le visa du service des impôts, ont été visés par la Non Objection de la Banque mondiale. Cela vaut également pour le personnel du Pcda qui, soumis à des liens de subordination car placé sous l’autorité du Ministre de l’Agriculture pour le Coordinateur d’une part, et celle du Coordinateur pour le reste du personnel, ne saurait être assimilé à des prestataires, mais relève de la catégorie des travailleurs à l’instar des personnels des autres projets sous financement Banque mondiale relevant de la tutelle du Ministre de l’Agriculture. Les agents de la BM, venus en séjour d’évaluation, ont précisé que l’Ibic n’est pas éligible au crédit Ida pour le personnel mais plutôt l’impôt sur les traitements et salaires (Its). Ce qui a été payé par le Pcda. Pour ce qui est du paiement de l’Impôt sur le revenu foncier (Irf), les locaux abritant le Pcda étant loués à travers une agence immobilière, le Pcda estime qu’il est plus logique que son paiement doit être effectué par cette dernière. Surtout que c’est cela qui est en vigueur.
Autant de choses qui font dire à nombre d’observateurs qu’il s’agit tout simplement d’une manœuvre politique visant à mouiller injustement un citoyen dans l’exercice de ses fonctions.
Rappelons que le Dr Timbo a été nommé à la tête du service qu’il dirige, en 2006, année de son démarrage. Il a été porté à ce poste sur appel d’offres international dirigé par la banque mondiale. Pour dire que sa nomination à ce poste est dénuée de toute connotation politique, surtout qu’il était apolitique bon teint à l’époque.
Le Pcda a été initié par le gouvernement du Mali en vue d’appuyer les professionnels des filières agricoles à travers l’élargissement de la base de leurs revenus dans le cadre d’une agriculture de marché adaptée et plus performante. Il est financé par la Banque mondiale sur crédit IDA (association de développement international) le 1er avril 2006. Sa mise en œuvre est réalisée par une unité de coordination à travers des prestataires privés appelés opérateurs, recrutés sur appel d’offres international, ces opérateurs sont des groupements de firmes internationales et nationales. Et c’est l’Agetier en assure la maitrise d’ouvrage déléguée pour la passation des marchés de fourniture de biens, travaux et services de consultant. L’on se demande alors : Qui veut abattre le Dr Timbo ?
Ali Enéba
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