Produits de première nécessité : Stocks suffisants, prix stables

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nourritureLe stock potentiel de riz est aujourd’hui estimé à 59.018 tonnes, couvrant plus d’un mois de consommation. Et le prix évolue entre 230 et 419 FCFA/kg selon les marchés.

 

La tendance à la stabilité des prix des produits céréaliers amorcée au début de l’année 2013 se maintient. Les prix de certaines céréales connaissent depuis février une baisse imputable à la bonne campagne agricole et surtout à l’augmentation des importations.

 

La crise sécuritaire et politico institutionnelle qui a frappé notre pays, avait cassé le circuit commercial avec les régions du nord sous occupation. Les importations à destination de cette partie du pays avaient été déviées vers le sud générant une certaine stabilité des stocks et des prix. A Bamako comme dans les capitales régionales, les prix des produits de première nécessité restent, aujourd’hui, majoritairement stables et les stocks sont rassurants.

 

Des tendances générales stables. Durant cette période particulière, la crainte des consommateurs était une pénurie des denrées de grande consommation sur le marché et son corollaire de hausses de prix. Cette angoisse semble s’estomper. Depuis le mois de février, les prix des produits de première nécessité se révèlent stables.

 

Au ministère du Commerce et de l’Industrie, les statistiques sur le niveau des stocks des produits de première nécessité sont rassurantes. Ainsi, au mois d’avril, pour le riz, les stocks sur le territoire national sont estimés à 59.018 tonnes soit 25 jours de consommation. Et les stocks sous douane s’élèvent à 3.291 tonnes et ceux dans les différents ports, à près de 49.924 tonnes.

 

Les offres de riz sur les marchés ruraux s’élèvent à 184 tonnes. Et le prix de cette céréale évolue en fonction de l’offre et de la demande dans les zones de production. A  l’Office du Niger et à l’Office riz Ségou, les prix sur les marchés ruraux se sont établis entre 230 et 280 Fcfa/kg. Sur les marchés de consommation de la capitale, les catégories de riz importé ont été vendues entre 350 et 450 Fcfa/kg, correspondant à un prix moyen de 375 Fcfa/kg.

 

Après le riz, l’autre céréale très consommée est le mil. Les quantités de mil commercialisées sur les marchés ruraux suivis par l’Observatoire des marchés agricoles sont estimées 307 tonnes. Les prix ont évolué  entre 125 et 160 Fcfa/kg contre 122 à 150 Fcfa/kg.

 

Le prix à la consommation du mil a oscillé entre 175 et 250 Fcfa /kg comme la semaine écoulée.

 

Le prix moyen était de 217Fcfa/kg contre 298 Fcfa/kg l’année dernière à la même période, soit une baisse de 27 %. En ce qui concerne le sorgho, les prix sont restés stables dans la fourchette de 125 à 135Fcfa/kg. Les quantités offertes sur les marchés ruraux ont diminué de 9 % par rapport à la semaine d’auparavant soit de 162 tonnes à 178 tonnes.

 

Le prix du sorgho sur les marchés de consommation est resté compris entre 175 à 225 Fcfa/kg, correspondant à un prix moyen de 196 Fcfa/kg contre 278 Fcfa /kg l’année dernière à la même période soit une baisse de 29 %.

 

Quant au maïs, l’autre céréale très prisée, son stock sur les marchés ruraux est estimé à 141 tonnes cette semaine contre 111 tonnes la semaine écoulée soit une hausse de 27% de l’offre. Le maïs a été cédé entre 110 et 125 Fcfa/kg. Et le prix à la consommation a été compris entre 150 à 200 Fcfa selon les marchés soit un prix moyen de 186 Fcfa contre 257 Fcfa/kg l’année dernière soit une baisse de 28 %.

 

Pour avoir une idée exacte du marché, nous avons fait le tour des places céréalières de la capitale. A Niaréla, Bagadadji, en passant par le marché de Médine et le marché céréalier de Bozola, les vendeurs sont unanimes : les prix des produits céréaliers sont stables. De façon générale, les prix sont inférieurs à ceux de l’année dernière.

 

Une certaine harmonisation des prix est même constatée dans les différents marchés. Sur les aires de vente, les commerçants discutent abondamment des facteurs de cette stabilité. Elle s’expliquerait surtout par la crise sécuritaire que traverse notre pays. Mamadou Coulibaly, commerçant céréalier rappelle que la région de Ségou et de Sikasso sont les plus grandes régions céréalières du pays. « Cependant, depuis l’attaque d’une partie de la région de Ségou par les terroristes, la frontière mauritanienne est fermée mettant un coup d’arrêt aux échanges commerciaux inter-frontaliers. Ce blocage a entraîné un ralentissement voire un arrêt des sorties des céréales vers ce pays ».

 

L’accentuation des contrôles frontaliers au niveau du Burkina Faso et de la Côte D’Ivoire, a découragé les commerçants exportateurs de céréales. Ces facteurs rendent notre marché céréalier plus fluide et surtout très stable. Le commerçant céréalier Fousseyni Singaré ajoute que dans les zones de production, les céréales sont vraiment abordables pour le moment. Cependant le transport n’est pas assuré. « Les travaux de construction de la route Ségou-Bamako ont fortement perturbé le transport céréaliers. Aujourd’hui, plusieurs transporteurs refusent de fréquenter ces zones.

 

Les importations en baisse. Si les céréales affichent une certaine stabilité, au niveau des produits d’importation, la tendance générale est à la baisse. Le sucre, deuxième produit d’importation après le riz, affiche ainsi une baisse. Dans les capitales régionales, les stocks grossistes ont été estimés à 26.718 tonnes contre 26.276 tonnes la semaine précédente. Les stocks sous douane sont évalués à 1.006 tonnes contre 1.086 tonnes la semaine écoulée.

 

Les stocks aux ports de transit sont estimés à 23.619 tonnes contre 17.581 tonnes la semaine dernière. Les stocks sur le territoire sont aujourd’hui estimés  à 37.540 tonnes dont 9.800 tonnes au niveau de Sukala S.A., soit 81 jours de consommation nationale comme la semaine précédente. Le prix au détail du sucre est resté compris entre 450 et 550Fcfa/kg. Ce qui donne un prix moyen de 504 Fcfa/kg contre 573 Fcfa/kg à la même période l’année dernière soit une baisse de 12%.

 

L’huile alimentaire constitue un motif d’inquiétude. Elle est majoritairement importée par seulement quelques opérateurs économiques. Les stocks d’huile au niveau des principaux importateurs sont évalués à 851 tonnes contre 1.035 tonnes, il y a une semaine. Et les stocks sur le territoire ne couvrent qu’une dizaine de jours de consommation pour une quantité de 1.751 tonnes. Les stocks  aux ports de transit s’élèvent à 152 tonnes et les stocks sous douane sont estimés à 267 tonnes. Le prix au détail évolue entre 750 et 900 Fcfa/litre.

 

Le stock de la farine de blé sur le territoire est estimé à 8.037 tonnes dont 7.742 tonnes au niveau des unités industrielles, 1.763 tonnes aux ports de transit et 295 tonnes chez les grossistes dans les capitales régionales. Cette quantité couvre plus de 69 jours de consommation nationale. Le prix de la farine de blé se situe entre 400 et 500 Fcfa/kg.

 

L’engagement des importateurs à renforcer les opérations d’importations participe de manière importante à la stabilisation des prix. La situation des prix et des stocks des produits de première nécessité importés ou locaux est pour le moment stable. Les quantités sur le territoire sont à la hausse et les prix à la baisse.

 

D. DJIRE

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