Produits de première nécessité au Mali à la veille du Ramadan : Les prix toujours en hausse sur le marché!

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Le riz, le sucre, le mil, l’huile, le lait ou encore la viande sans os ou avec os… En clair, les prix de ces produits de première nécessité au marché restent toujours en hausse et au-delà de la portée des Maliens d’en bas. Cela, à quelques jours du mois béni de ramadan. C’est le constat amer que nous sommes rendus compte après avoir effectué  un tour au marché de Médine en Commune II, durant la semaine dernière.

En plus de la chaleur, les Maliens peuvent s’apprêter déjà à vivre un mois de ramadan rugueux. Le panier de la ménagère va peiner à se remplir. Pour cause, rien ne pourra empêcher la flambée des prix des produits de première nécessité précisément le riz, le mil, le sucre, le lait et la viande sans os et avec os. Comme cela est le cas déjà, à quelques jours du ramadan.

« Le prix du sucre a connu une augmentation en cette veille du mois de ramadan. Ainsi, les 50 kilogrammes du sucre importé fait maintenant 27.000FCFA et le kilo à 600F. Le kilo du sucre local est à 550FCFA et les 50 Kilogrammes à 25.000F, il y en a qui en vend même à 26.000FCFA » nous apprend le commerçant Boubacar Kantako, avant d’ajouter que cette augmentation des prix n’est pas dû, comme beaucoup peuvent l’imaginer à l’embargo que le pays subit depuis le 9 janvier 2022. « L’embargo n’ a rien avoir avec le changement des prix du sucre. C’est devenu une habitude, la montée des prix de ces produits à l’approche du mois de ramadan ». Pour le lait, puisqu’il en vend également, il informe que les 50 Kilo font 62.000FCFA et le kilo en détail à 2.600FCFA et 2.700FCFA chez d’autres. Le prix duquel (lait) a également connu une augmentation.

Les viandes avec os ou sans os ne sont pas en marge de cette hausse de prix. « La viande avec os est à 2.200FCFA et 2.300FCFA chez certains.  Et celle, sans os est à 3.200FCFA et 3000FCFA chez quelques bouchers. Comme tous les autres produits, la viande aussi a augmenté de prix, je ne sais pas pourquoi ? » s’interroge le boucher Drissa Sissoko qui est dans la boucherie depuis plus d’une décennie

Même son de cloche chez un autre commerçant, vendeur de céréales du nom de Hamidou Diamouténè. A l’en croire, on trouve le kilo de mil à 400FCFA et 425FCFA, les 50 kilogrammes à 20.000FCFA et à 21.000FCFA, il nous informe qu’avec plus de 15 ans de présence au marché comme vendeur de céréales, il n’a jamais connu cette élévation de prix concernant les céréales, notamment le mil et le riz. « Les prix du riz et du mil ont accru. Depuis plus de 15 ans de vente de céréales, je n’ai jamais vendu ces produits à de tels prix, tellement que c’est devenu cher, autant, pour nous les détaillants que les clients. Même nos devanciers le confirment » soutient-il.

Concernant le riz, le kilo du riz étranger commence  de 325FCFA à 450FCFA à son niveau et le sac de 50 kilogrammes  est à l’ordre de 17.500FCFA à 18.000FCFA. « Ce riz a augmenté de prix et cela est dû à la hausse du prix de notre riz local, c’est-à-dire ce qui est cultivé ici au Mali. Donc nos autorités doivent faire tout pour que les prix du riz local baissent car les deux (riz local et importé) vont ensemble » nous a-t-il fait savoir.

D’après lui, le prix de la meilleure qualité de riz local (Gambiyaka) est de 425 FCFA à 450FCFA. De son avis, cette hausse de prix de ces céréales est due d’une part à l’insécurité que le pays fait objet depuis une décennie maintenant. Pour la simple raison qu’on n’arrive pratiquement pas à cultiver dans des zones d’insécurité. Et d’autre part, que l’Etat ne s’applique pas proprement dit face à la situation. « Il faut que l’Etat prenne les choses en main et mette un frein sur les laissez-passer dans ce domaine» a lancé comme message M. Diamouténé.

Chez le vendeur d’huile de cuisson, Bréhima Traoré du marché cité, les prix des deux huiles notamment celles importées et locales ont pris de l’ascenseur. Ainsi, l’huile importée est à 1.300FCFA le litre et celle locale à 1150FCFA le litre. « Le prix de l’huile a augmenté en cette veille du mois de ramadan alors que ce n’était pas le cas. Il va falloir que l’Etat dissocie les affaires commerciales de la politique, de sorte qu’on puisse contrôler les prix des produits de première nécessité surtout à l’approche du ramadan. Il y a trop de désordre » a laissé entendre M. Traoré.

Sans occulter les efforts des autorités qui s’attèlent à mettre en œuvre un plan d’urgence, le constat qui est patent, relève du fait que les prix des aliments de première nécessité n’ont pas encore baissé au marché à quelques jours seulement du mois de ramadan. Comment va-t-on juguler cette situation en plus de la flambée des prix à la pompe des hydrocarbures?

Par Mariam Sissoko

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