À travers ce débat public, le Mouvement international pour la renaissance d’une Afrique unie (Mirau) vise une amélioration de la pratique de la redévabilité sociale au niveau des organisations de la société civile, et ambitionne de veiller à la promotion de la participation des citoyens aux actions de développement au Mali.
Dans le cadre de la mise en œuvre des activités de son projet dénommé «Projet pour le renforcement de la redévabilité sociale», le Mirau-Mali, avec l’appui financier de l’Ambassade du Royaume de Danemark, a organisé un débat public sur le processus de redévabilité des organisations de la société civile. C’était le vendredi 2 mai à la Maison du partenariat, sous la présidence du représentant du ministre de la Solidarité, en présence du président du Mirau, Moussa Coulibaly et du représentant de l’Ambassadeur du Royaume du Danemark.
Le projet vise non seulement à renforcer la pratique de la redévabilité sociale, notamment à travers le renforcement des capacités des acteurs de la société civile, des élus et des agents de l’Etat, mais aussi à promouvoir la gouvernance, la transparence, la participation de la société civile dans le suivi des politiques de développement pour la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations maliennes.
Selon le président du Mirau, Moussa Coulibaly, la redévabilité est considérée comme un principe incontournable dans le renforcement de la gouvernance démocratique. Car, elle permet, dit-il, d’améliorer la capacité de gestion et les pratiques de nos gouvernants, le comportement des citoyens et des autres acteurs. À cet égard, à en croire toujours Moussa Coulibaly, elle est un outil puissant de transparence dans la gestion des ressources de la plupart de nos pays africains dont le budget d’investissement et le budget national sont respectivement dépendants d’environ 80% et plus d’un tiers de l’aide extérieure.
«Au Mirau, nous sommes persuadés que si les organisations de la société civile, en tant qu’actrices indépendantes du développement, s’approprient le mécanisme de redévabilité sociale, elles pourront en toute aise exiger des comptes aux autres acteurs et jouer pleinement leur rôle de contrôle citoyen de l’action publique», a déclaré le président du Mirau.
Par ailleurs, le conférencier Bakary Doumbia, président de la Fédération des collectifs d’Ong du Mali, a fait l’état des lieux de la pratique de la redévabilité et de la responsabilité sociale des organisations de la société civile, en général, et celle des jeunes, en particulier. Il a en outre formulé des propositions alternatives pour une meilleure information des citoyens sur la gouvernance au niveau de la société civile.
Diango COULIBALY