Le processus de réconciliation ainsi amorcé ne saurait réussir si les femmes, les victimes principales de la crise, ne sont pas prises en compte. Les cadres de réflexion pour promouvoir l’engagement des femmes n’ont pas manqué durant la crise. Plusieurs actions et initiatives ont été menées et continuent d’être menées par les femmes afin de s’impliquer dans le processus de réconciliation. C’est ainsi qu’un atelier de «réflexion sur l’engagement des femmes dans le processus de paix et de réconciliation au niveau local et national au Mali : acquis, limites et perspectives» le jeudi 20 mars à l’hôtel Mandé.
Mais quelle est la place qui est ou qui sera accordée à la femme dans ce processus ? La réconciliation et la reconstruction du pays peuvent –elles se faire sans les femmes ? Comment mieux prendre en compte les femmes dans ce processus ? Quel rôle peuvent-elles y jouer ? Telles sont, entre autres, les questions qui sous-tendent le présent atelier dont l’objectif principal est de créer un espace d’échanges sur les concepts de genre et femmes dans la construction de la paix et les processus de réconciliation et de partage d’expériences sur des études de cas menées ou initiatives réalisées.
Lors de la rencontre, la présidente du réseau paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO (REPSFECO-Mali), Mme Diakité Saran Kéïta, en ouvrant la série des interventions, a indiqué que dans le processus de paix et de réconciliation en cours, les devraient jouer leur rôle et occuper leur place. Selon, il n’y pas de paix durable sans la contribution des femmes.
Pour sa part, le directeur-résident du NDI, Dr Badié Hima a invité tous les acteurs à accroitre la participation des femmes et à prendre en compte la parité des sexes dans tous les domaines de la consolidation de la paix.
En ce qui le concerne, le premier conseiller de l’ambassade de Grande Bretagne au Mali, Adrian Hunt de dire que pour l’ambassade, les femmes, principales victimes de la crise doivent être au cœur même du processus de réconciliation, de reconstruction et du développement du Mali. Avant de souligner le soutien du Royaume à travers le projet «Promouvoir le rôle des femmes dans les processus de réconciliation local et national».
En terminant la série des interventions, Mme Coulibaly Siga Kéïta, Chargée de mission au ministère de la Promotion de la femme s’est dit convaincu que le combat mené par les femmes est noble et mérite d’être compris et soutenue. Avant d’ajouter que la mission est ardue mais pas impossible, et les femmes arriveront à bout de cette mission.
Signalons que les recommandations issues des travaux donneront des éléments de stratégies pour l’atteinte des résultats du projet «Promouvoir le rôle des femmes dans les processus de réconciliation au niveau local et national».
Bandiougou Diabaté