Processus de Kimberley : Les acteurs maliens se familiarisent avec le mécanisme

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La direction nationale de la géologie et des mines (DNGM) a servi de cadre, le mercredi 8 octobre 2014, à la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation sur la mise en œuvre du système de certification du processus de Kimberley. Organisé par le département des Mines, l’atelier vise à familiariser tous les acteurs évoluant dans le secteur minier en vue de briser le lien entre le commerce illicites des diamants bruts et les conflits armés. C’était en présence du chef de cabinet du ministre des Mines, Djibouroula Togola et du directeur du bureau d’évaluation du diamant, Mohamed Kéita

 

Adopté en 2000 par l’assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution A/RES/55/56 à Kimberley (en Afrique du sud), le processus Kimberley vise à briser le lien entre le commerce des diamants et les conflits armés dans le monde à travers un mécanisme de certification de l’origine. Pour ce faire, il exige de ses membres (par engagement politique) à ne procéder qu’au commerce de diamants qu’avec les adhérant du processus. Le système est volontaire, en ce sens qu’aucun pays n’est tenu d’y adhérer. Toutefois, tout pays qui s’y joint effectivement prend l’engagement politique d’adopter des lois et règlements conformes aux normes minimales du Processus de Kimberley. Membres du processus, les autorités maliennes accordent une importance particulière au mécanisme. D’où l’idée du ministère en charge du domaine d’outiller les acteurs évoluant dans le secteur pour une meilleure mise en œuvre de la mesure. Les travaux de formations qui dureront 4 jours permettront aux acteurs maliens de se familiariser avec le mécanisme à travers des exposés des experts en matière venus de la République démocratique du Congo. Les thèmes qui seront l’objet d’échanges sont entre autres : aperçu général sur le système de certification du Processus de Kimberley, la réglementation du processus, le fonctionnement des bureaux Horlin Mayukwa, Evaluateur en diamant, le mécanisme de suivi et d’examen par les paires…

 

Selon le directeur du bureau d’évaluation du diamant, Mohamed Kéita, l’atelier permettra aux participants de mieux comprendre le fonctionnement du processus en vue de mieux l’appliquer.

 

Prenant la parole, le chef de cabinet du ministre des Mines dira que la promotion et l’exploitation de substances autres que l’or, dans une vision de diversification des substances minérales exploitées, demeurent un objectif fondamental de la politique prônée par le gouvernement du Mali pour le secteur minier. « C’est dans cette optique que le ministère des Mines a décidé de mettre un accent particulier sur le diamant pour lequel un potentiel a été prouvé à travers les travaux menés pendant la colonisation, ou par la DNGM et plus récemment par l’USGS », a dit M. Togola. Avant d’ajouter que ces différentes investigations dans notre pays ont mis en évidence un potentiel appréciable en diamant avec : 583598 carats dans les gisements primaires et 1775733 carats dans les gisements alluvionnaires à Kéniéba, Kangaba, Yanfolila et Kidal. «  En adhérant au schéma de certification du processus de Kimberley, le Mali, bien qu’il ne soit pas un pays producteur actif de diamants, a voulu affirmer sa volonté de participer à la lutte engagée par la communauté internationale contre les « diamants de sang » afin d’éviter que les recettes émanant du commerce illicite ne soient utilisées pour financer les activités militaires des groupes armés », a expliqué le chef de cabinet.

 

Youssouf Z KEITA  

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