Processus de stabilisation du Mali : L’UE sur les chantiers de la réconciliation

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Au cours d’une conférence publique qu’elle a organisée vendredi dernier, le partenaire européen a cogité sur la Commission dialogue et réconciliation.

Autour du thème assez évocateur: «Gagner la paix : Sur les chantiers de la réconciliation», les membres de la CDR dont son président, des représentants de l’Union européenne et différents experts des questions de paix et de stabilisation, ont mené la réflexion dans un hôtel de la place.

Cette conférence fut, faut-il le rappeler, un grand pas dans le processus de stabilisation de notre pays mal en point depuis plus d’un an. C’est donc à juste raison  que Mohamed Salia Sokona,  président de la CDR, a particulièrement remercié le partenaire européen qui, depuis février 2012, n’a ménagé aucun effort pour appuyer le Mali afin de juguler la crise sécuritaire et institutionnelle à laquelle il fait face. A en croire M. Sokona, la mise en place de la Commission dialogue et réconciliation résulte de la ferme volonté des hautes autorités de notre pays, en phase avec la communauté internationale,  d’instaurer la paix, la tranquillité sur toute l’étendue du territoire, mais surtout de rétablir la confiance des frères ennemis d’hier. A ce titre, la CDR qui se veut un creuset des forces vives de la nation vise, par les vertus du dialogue,  la réconciliation entre des populations au sein desquelles se trouvent souvent  auteurs et victimes d’exactions, a rappelé le président de la Commission. Toutefois, Mohemed Salia Sokona a reconnu que dans l’accomplissement de cette mission, la CDR pourrait être confrontée  à des défis liés soit à son environnement ou à elle-même. C’est pourquoi, pour les révéler, a-t-il laissé entendre, la Commission adoptera une stratégie qui consiste à permettre à toutes les communautés maliennes, quelles soient de l’intérieur ou de l’extérieur, de mieux connaitre son mandat, ses objectifs et ses moyens d’action et de partager ses approches. Stratégie pour la mise en œuvre de laquelle M. Sokona a sollicité l’accompagnement de l’Union européenne. Par ailleurs, Mohamed Salia Sokona a souhaité que ladite rencontre, au regard de l’importance des structures participantes,  jette les bases d’un cadre de collaboration et de concertation entre la Commission dialogue et réconciliation et tous les partenaires impliqués dans le processus de stabilisation de notre pays.
Avant lui, le  chef de la délégation de l’Union européenne, après avoir campé le décor de la rencontre, avait laissé entendre que le coup d’Etat du 22 mars 2012 était la résultante de l’affaiblissement du système politique malien. C’est ainsi qu’après avoir souhaité que les échanges soient constructifs, M. Robert Zink a invité les Maliens à saisir l’opportunité qui leur désormais offerte afin de faire du Mali un pays stable et prospère et qui a de la place pour tous ses fils.
Bakary Sogodogo
 

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