Face à l’annonce des plus hautes autorités de négocier avec le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), la Société Civile est montée vendredi au créneau, pour rejeter cette offre de dialogue avec ce groupe armé qui n’a pas encore déposé les armes et dont la plupart des membres sont sous mandat d’arrêt international. C’était au cours d’une conférence de presse au CICB.
C’est le président du Conseil national de la société civile (CNSC), Bouréïma Allaye Touré qui a lu la déclaration liminaire conjointe du Forum des organisations de la société civile et du CNSC. Dans cette déclaration, les deux principaux regroupement des organisations de la société civile (OSC) dans notre pays, ont exprimé leur profond regret suite à la déclaration du Président de la République par Intérim, d’entrer en dialogue avec le MNLA et de nommer à cet effet un Conseiller spécial en charge de la question.
” La Société Civile s’interroge sur les liens fonctionnels entre les missions et les prérogatives du Conseiller spécial et celles de la Commission dialogue et réconciliation, organe, qui a commencé son travail, à peine et sur lequel les Maliens fondent beaucoup d’espoir. La Société civile ne saurait adhérer à aucune initiative de négociation entre le Gouvernement de la République du Mali et un groupe armé ou toute personne faisant l’objet de mandat d’arrêt ” a souligné le président du Conseil national de la société civile Bouréïma Allaye Touré. ” Nous sommes contre ces négociations parce que nous avons toujours en mémoire le massacre de nos militaires à Aguelock et la Cour pénale internationale est dans nos murs pour enquêter sur ces atrocités. Négocier avec le MNLA, c’est remettre en cause ces crimes ” a ajouté Amadou Tékéte un des conférenciers.
Quant au président du Forum des organisations de la Société civile, Mamoutou Diabaté, il s’est d’ailleurs interrogé sur l’opportunité et la pertinence à cette étape d’un dialogue avec un groupe n’ayant pas encore déposé les armes. Pour les conférenciers, ils soutiennent toute initiative de dialogue inter et intra communautaire dans le respect des droits humains et des libertés civiles individuelles et collectives. En d’autres termes, ces OSC souhaitent une harmonie et une complémentarité agissante entre les points de vue du Président de la République par Intérim, du Gouvernement, de l’Assemblée Nationale et des forces vives de la nation sur les solutions d’intérêt national de sortie de crise pour le renouveau du Mali. Et ont par ailleurs demandé à ce qu’elles soient associées à toutes les décisions importantes qui engagent la vie de la nation. Enfin ils ont mis à profit cette conférence pour remercier la France pour son intervention militaire au Mali et pour ses appuis au Conseil de Sécurité de l’ONU pour les différentes résolutions prises en faveur du Mali et l’organisation de la Conférence des Amis du Mali à Bruxelles qui ont toutes leur importance.
Kassoum THERA
il faut savoir que toute chose a ses avantages et inconveni ents ; nous avons tous salués l’intervention française au Mali qui a éviter l’eclatement du Pays; en contre partie , nous resterons sous commandement français.
ce qu’il ne faut pas perdre de vue , c’est que le Pr Dioncounda joue actuellement le rôle de gouverneur de la France , il n’a pas le choix.
donc c’est à nous (Société Civile , Associations ; partis politiques…)de décrier ce qui ne marche pas.
Si nous ne nous manifestons pas le gouvernement va céder au désirata des bandits armés.
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