Le samedi, 17 avril 2021 le bureau de Timbuktu Institute au Mali, en partenariat avec l’ambassade de France dans notre pays a organisé une conférence débat à l’hôtel de l’Amitié sur le thème ‘’leadership féminin au service de la paix’’. Elle était co-animée par Adam Dicko de l’AJCAD, Aminatou Walet Azarock et Nana Alassane Touré. La modération était assurée par Dr Bakary Sambe, directeur de Timbuktu Institute.
Au cours de cette conférence, les panelistes ont évoqué le rôle combien important des femmes dans le processus de la paix et de la réconciliation au Mali.
Pour Dr Sambe, l’idée de cette conférence s’inscrit dans le cadre de ‘’ leader fellowship 2021’’ des jeunes et femmes leaders maliens leur rôle et leurs obligations sociétales. Pour lui, il faut que les femmes aussi apportent leurs contributions dans le processus de la paix. Plus que jamais les femmes doivent aujourd’hui afficher leur leadership qui est crucial pour le retour de la paix ainsi que la réconciliation.
S’agissant de la femme leader, Adam a déclaré que ‘’quand vous n’avez pas une famille, une société, un environnement favorable, il est très difficile d’être une femme leader”. A ses dires, l’avènement de la démocratie jusqu’ici a été faite par les femmes et les jeunes et très rapidement les victoires leur sont volées. ‘’En tant que femmes on doit s’organiser, alerter, interpeller les plus hautes autorités pour un changement’’.
Le rôle des femmes par rapport à la crise que traverse le Mali doit être primordial a t-elle souligné. ‘’Elles sont non seulement des facteurs positifs par rapport à la résolution des conflits, mais les femmes peuvent être des catalyseurs à ces conflits. Aujourd’hui il est important d’impliquer les femmes dans tous le processus depuis la recherche de solutions jusqu’à la mise en œuvre de ces solutions et l’évaluation de ces mécanismes pour voir si ça répond au contexte local et institutionnel’’.
Les femmes sont réputées être de bonnes gestionnaires que ça soit au niveau familial ou au niveau communautaire. A en croire Mme Adam Dicko, les plus grandes victimes lors d’un conflit ce sont les femmes et les enfants qui sont touchés émotionnellement, physiquement et économiquement.
Quant à Nana Alassane Touré, elle estime que ‘’les femmes ont un rôle déterminant dans le processus de paix. C’est vrai que les femmes sont dans les instances du processus, mais elles ne sont pas à des postes stratégiques pour décider quoi que ce soit. Quand la femme continue à quémandr et qu’elle n’a pas la place qu’elle elle mérite, un Mali en paix un Mali uni sera très difficile’’, explique Nana Alassane Touré.
Bréhima DIALLO