Pour une participation pleine des femmes dans le processus de la transition en cours dans notre pays, le NDI en partenariat avec le Caucus des Femmes Elues Locales du Mali (CFELM) a organisé un forum National à l’attention des femmes. Le forum s’est déroulé les 29 et 30 novembre 2012 au CICB.
Les objectifs du forum étaient entre autres : d’identifier les problèmes spécifiques des femmes lies à la crise politique et sécuritaire ; aider les femmes maliennes à dégager un processus et à consolider leurs préoccupations sur le processus de la transition politique et sensibiliser les pouvoirs publics et les populations sur l’importance de la participation des femmes dans le processus de la transition.
Ainsi, la cérémonie d’ouverture des travaux était placée sous la haute présidence du ministre de la famille, de la promotion de la femme et de l’enfant, Alwata Ichata Sahi qui avait à ses cotés la présidente de CFELM, Mm Konté Fatoumata Doumbia ; le directeur résident du NDI, Dr Badié Hima et la représentante de l’ambassade du Danemark. Des femmes venues des différentes régions étaient également présentes.
Selon les femmes, leurs droits et leur implication dans les organes de prise de décision ont constitué des déficits majeurs du processus démocratique et politique malien de ces dernières années. Et, cet état de fait est aujourd’hui aggravé par la crise politique et institutionnelle que traverse le pays. Car, celle-ci a entrainé des violations graves des droits des femmes avec comme conséquences des milliers de femmes et d’enfants déplacés à travers le pays ou réfugiés dans les pays voisins.
Pour elles, une transition étant le plus souvent un moment de réforme, les femmes maliennes se doivent de peser de tout leur poids sur le processus actuellement en cours afin que leur desiderata soient pris en compte par les instances et les organes de la transition.
Cette participation, selon le ministre en charge de la promotion de la femme, Mm Alwata Ichata Sahi, ne saurait synonyme de supériorité des femmes par rapport aux hommes. « Cette participation n’est donc pas faite contre le hommes ou exclusivement pour les femmes. Elle est avant tout une question de développement harmonieux de la société. Aussi bien que les femmes et les hommes ont leur partition à jouer dans le devenir du Mali », a-t-elle affirmé.
Plus particulièrement, le point de vue des femmes a été partagée par le Directeur résident du NDI qui a soutenu, lui aussi, que les crises institutionnelles et sécuritaires ont de graves conséquences sur les femmes. « Elles caractérisent le plus souvent par de graves violation de leurs droits civiques, politiques, sociaux et économiques. On peut citer entre autres : les violences physique et psychologique, toutes les formes de traitement inhumain et dégradant, les déplacements forcés », insiste-il.
Comment, alors, dans le contexte de la transition politique au Mali, prendre en compte le genre en termes de réponses aux violations des droits de la femme ? Comment faire en sorte que les femmes, plus de 52% de la population, participent pleinement aux instances et organes transitionnels ? Telles était entre autres des questions posées par les femmes cours de ce forum.
Adama DAO