Processus de désarmement des groupes armés : Les Sofas de la République expriment leurs inquiétudes

1
Sofas
sofas

Le collectif des jeunes Sofas de la République n’entend plus rester spectateur face à la future négociation au sujet du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des 12 000 combattants des groupes armés du Nord. Lors d’une conférence de presse, tenue le 3 mars au carrefour des jeunes, il a invité IBK à ne pas signer un accord sans au préalable fixer des critères.

 

 

En vue de prévenir les risques de toute intégration d’anciens rebelles dans l’armée et autres services publics comme prime à la rébellion et pour éviter la répétition  du triste scenario des  rebellions passées dans notre pays, les Sofas exigent de l’Etat d’exiger des conditions qui pourraient empêcher l’intégration des individus de diverses nationalités dans les rangs de nos forces de défense. «Aucun processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion socioéconomique des groupes armés ne doit être fait sans au préalable exiger les critères», a martelé, Mohamed Ras Bathily. Selon  lui, les négociations et la réconciliation  sont légitimes pour faire justice et réparation aux communautés victimes d’exactions. Il a ensuite ajouté que la justice et la réconciliation constituent des éléments incontournables pour le rétablissement de l’ordre social.

 

 

 

Insertion des groupes islamiques dans l’armée ?

Dans ce processus  de DDR, ce qui saute à l’œil, explique le collectif, c’est le nombre des combattants déclaré par le Mnla. Car, ajoute-t-il, si 12 000 combattants avaient pris les armes pour la cause du Mnla, les 2000 éléments du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) n’allaient pas avoir raison sur le Mnla lors de la bataille de Gao. Ismaël Doucouré dit Master Soumy a indiqué que si le pouvoir ne prend pas garde, il verra grossir les rangs de nos forces armées par des groupes islamiques radicaux de Boko haram, ou les islamistes algériens et libyens. «Si le Président IBK signe un éventuel accord sans au préalable exiger des principes, il ferait  preuve de son ignorance manifeste de tout le processus qui a abouti à son élection à la magistrature suprême et s’engagerait dans une aventure périlleuse», a-t-il souligné. Les Sofas ont dénoncé le mutisme de la classe politique au sujet du processus de la négociation. «Notre classe politique n’est pas à la hauteur de la démocratie participative. Au moment où le peuple attend d’elle des critiques et diagnostics institutionnels sur la situation, elle n’a d’yeux que pour le remaniement ministériel», a fait remarquer Mohamed Ras Bathily.

 

 

Boubacar SIDIBE

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. je dis et rappelle,comme notre chère Koumba Sacko qui ne fait cependant jamais de synthèse tout en ayant la manie de critiquer,que toute rébellion résulte d’une mauvaise gouvernance.
    Je dis et rappelle également que je condamne fermément les actes de barbarie et le desir de se faire entendre par les armes,le dialogue étant la seule arme que le Bon Dieu a mis à la disposition de l’Homme.
    Que ce soit les autorités ou les citoyens ordinaires,tant que vous continuerez à designer tel ou tel comme nordiste,sudiste,touareq,arabe,sonraï,patati patata…nous developperions toujours ce germe de la division et de la haine qui,même enfoui dans notre inconscient,finira tôt ou tard par remonter à la surface:et bonjour les dégats!Il suffit d’un élément déclencheur.
    Vous aimez à dire:le Mali est un et indivisible;le Mali de Kayes à Kidal…De kayes à Kidal,le Mali est t-il le même pour tous et tous les mêmes pour le Mali?
    Pour avoir visité toutes les régions du Mali,je sais ce qu’il en est.l’Etat est ostensiblement et délibérement très absent dans certaines contrées de notre cher Mali.Cela est une évidence un peu partout d’ailleurs dans les differentes régions.
    De ce qui précède,je pense que les rébelles ne sont pas les causes des rébellions au Mali mais la faute revient aux autorités de la République qui ne s’assume pas toujours et on a l’impression que le Mali c’est de Bamako à Bamako.
    Banissons les termes Nord/Sud de notre vocabulaire.
    Que l’Etat prenne ses responsabilités en s’occupant convenablement des populations.
    Solutionner une rébellion ne veut pas dire « gater » ceux qui en sont les acteurs.Une rébellion digne de ce nom se fait au nom d’un interêt général;chouchouter ceux qu’on voit à la tête ne signifie pas qu’on a maitrisé la rébellion…
    A suivre!

Comments are closed.