Pour atténuer la tension de trésorerie à l’Autorité du Bassin du Niger (ABN), les députés des 9 pays membres de l’organisation sont sollicités à effectuer de plaidoirie auprès des états pour le payement des cotisations. Une rencontre se tient à Bamako depuis hier en vue de la mise en place d’un réseau parlementaire pour la cause.
La 2e Conférence des parlementaires et acteurs de l’eau du bassin du Niger se tient à Bamako depuis hier et se poursuivra jusqu’au 29 novembre. Les députés des neuf pays de l’ABN à savoir le Benin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger le Nigéria et le Tchad ont répondu à l’appel du secrétariat général de l’organisation basé à Niamey au Niger. L’objectif de la rencontre est d’informer et de sensibiliser les parlementaires et les différents acteurs sur le mandat, les objectifs et les difficultés de l’ABN. Aussi, elle permettra la mise en place d’un réseau des parlementaires pour accompagner le secrétariat exécutif de l’ABN et ses Etats membres dans la recherche et la mobilisation des financements nécessaires aux investissements.
Créée en 1980, l’ABN est chargée d’assurer le développement intégré, durable et concerté du bassin du Niger en vue d’assurer le bien-être et la prospérité des populations.
Selon la secrétaire exécutive de l’ABN, Toupta Bouguena, l’organisation a du mal à atteindre son objectif dû à des difficultés financières. Selon elle, les états membres ne s’acquittent pas régulièrement de leurs cotisations.
« A la date d’aujourd’hui, la Côte d’Ivoire seule a payé la totalité de sa contribution 2017. Le Mali et le Niger ont effectué des paiement partiels », a-t-elle regretté. « Le montant recouvré se chiffre à 754 651 874 FCFA soit 31% du montant du budget 2017. Le montant total des paiements arriérés et des contributions se chiffre à 1, 285 milliards de FCFA sur un montant global arriérés et contributions de 3, 079 milliards de FCAF soit 42%. Les états membres restent donc devoir au secrétariat exécutif la somme de 1, 794 milliards de FCFA, au titre des arriérés et contributions au budget de fonctionnement 2017, alors qu’ils se sont engagés à payer les contributions le 31 mars de chaque année au plus tard », a détaillé Toupta Bouguena, secrétaire exécutive de l’ABN. Pour elle, cette situation a créé des tensions de trésorerie permanente et oblige le secrétariat exécutif à recourir systématiquement aux découverts bancaires pour financer ses charges de fonctionnement incompressible.
Toupta Bouguena compte sur le futur réseau des parlementaires pour le paiement des contributions par les états.
Parrain de la conférence, le président de l’Assemblée nationale du Mali, Issiaka Sidibé, a invité les parlementaires des 9 pays respectifs à appuyer l’ABN dans le financement adéquat de ses activités.
Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseyni Maïga, a salué le choix du Mali pour la tenue de cette conférence. Aussi, il a réaffirmé l’attachement du gouvernement malien à l’ABN pour la sauvegarde du fleuve Niger.
Maliki Diallo