Problématique de l’environnement : Des journalistes révèlent des problèmes environnementaux dans deux mines maliennes en fin de vie

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Des journalistes révèlent des problèmes environnementaux

Financé par le GIZ, le réseau des journalistes de lutte contre la corruption et la pauvreté en collaboration avec l’ONG « Publiez ce que vous Payez » a envoyé une équipe de journalistes pour s’enquérir de l’impact environnemental des Sociétés minières de Morila et de Sanso ; les mesures préconisées après la fermeture de la mine. Lesdits journalistes sur ont rendu leur rapport, le jeudi, 5 juillet 2018 au Mémorial Modibo Keita.

Les journalistes envoyés sur le terrain ont indiqué n’avoir pas  pu eu accès à certaines structures comme la Chambre des mines, la Société minière elle-même dans l’objectif d’échanger afin de renforcer la transparence dans la mise en œuvre des conventions minières. Selon Idrissa Sacko, un des journalistes envoyés sur le terrain, toutes les tentatives ont été infructueuses avec les sociétés minières de Morila et de Sanso qui sont en question afin de discuter de la gestion environnementale après leur fermeture annoncée pour bientôt.

Il a indiqué qu’après avoir rencontré  les communautés, les élus locaux, les préfets, ils sont parvenus à l’analyse qu’en faisant le croisement des dispositions de la législation relative à l’environnement de façon générale, avec celle des codes miniers, des conventions minières, les conventions d’établissements, les entreprises minières en général n’appliquent que le code minier de 1991.

Hors seuls les codes miniers de 1999 et de 2012 sont  plus contraignants parce que plus étoffés. Les journalistes dépêchés sur le terrain ont fait savoir qu’il y a une complexité des clauses contractuelles relatives aux droits et aux obligations des parties dont la compréhension nécessite une grande expertise. Selon eux,  ceci est aggravé par l’opacité qui entoure ces contrats qui demeurent encore méconnus du public, même de certains décideurs et agents de l’Etat. Ils ont fait des constats à savoir : l’existence de graves problèmes environnementaux dénoncés par les populations, des maladies (maladies respiratoires, tuberculoses, paludisme) confirmées par les professionnels de la santé du CSCOM de Sanso, sans oublier la quasi absence du suivi environnemental que doit faire la Direction nationale de contrôle des pollutions et nuisances (DNACPN).

Pour l’équipe des journalistes du RMJLCP, la résolution de toutes ces questions est liée, d’une part, à la relecture des textes et conventions qui doivent tenir compte des textes régionaux et sous régionaux (Directive de la CEDEAO) ; de la vision minière africaine et au renforcement des capacités des services  de l’Etat. Comme recommandations, ils ont demandé de clarifier l’existence et la localisation des « Fonds séquestres » ; la prise en compte de la représentativité et les préoccupations des élus locaux concernés de la fermeture de la mine ; la prise en compte de l’intercommunalité ; la formation des jeunes pour leurs réinsertions dans les activités alternatives. Aussi, ils ont demandé un cadre de concertation entre tous les acteurs autour de la mine etc…

Fakara Faïnké.

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