Les musulmans Chiites du Mali ont organisé le 24 novembre dernier, une cérémonie de prêche à l’Agence de Communication « La SAKINA »à quelques encablures du lycée Mamadou M’BODGE. En toile de fond, le débat sur la célébration ou la commémoration de l’Achoura qui fait couler, aujourd’hui encore, beaucoup d’encre et de salive.
La Communauté musulmane chiite du Mali, reste fidèle à sa tradition. Pas plus tard que la semaine dernière, elle aura réussi le pari de la mobilisation à Sébénicoro, quartier situé en Commune IV du district de Bamako. Pour éclairer, édifier et instruire les fidèles sur le statut de l’ACHOURA dont l’évocation, dans le débat religieux, fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Pour les musulmans chiites, L’Achoura est un événement plus que jamais malheureux, rappelant ainsi le massacre de l’Imam Houssain, 72 membres de sa famille et de ses partisans par le Califat Omeyyade à Kerbala dans le pays de Saddam Hussein.Cet événement, inscrit au chapitre de la barbarie aveugle et gratuite ne pourrait que symboliser, à tous points de vue, que le combat qu’il faut mener contre les injustices et l’oppression sanglante.
En effet, l’Achoura, selon les versions officielles, se situe le 10 du mois de Mohharam du calendrier musulman. Cependant, il fait l’objet de plusieurs divergences dans le débat religieux islamique. Les uns commémorent comme un jour de deuil, les autres le célèbrent comme une fête. Il y avait donc, une impérieuse nécessité de réunir les fidèles et de leur instruire la vérité historique.
C’est pourquoi, selon le prêcheur de haut vol M. Mohamed Baha Eddine, « l’Achoura est un mauvais souvenir parmi les évènements qui ont marqué l’histoire de la religion musulmane. Il s’agit de l’assassinat désastreux de l’Imam Houssain à Kerbala, le fils d’Aliou Badra et le petit fils du prophète Mohamed. « Cette journée doit être commémorée comme un jour de deuil et non un jour de fête… », A-t-il martelé.
Dans la même veine, notre célèbre confrère et véritablement versé dans les activités religieuses chiites, Amadou N’fa Diallo a mis à profit cette tribune pour egrener un chapelet d’arguments sur le caractère tragique du massacre de Kerbala. Pour lui, « la littérature a édulcoré la vérité au point de tromper des millions de musulmans à travers les âges. », a-t-il dit.
Enfin, pour le prêcheur Cheikh Youssouf Diarra, c’est pour couvrir l’assassinat du petit fils du Prophète ainsi ces troupes, que d’autres interprètent de façon illégale. Selon les versions qu’ils jugent illégales, ce jour fut celui qui marqua l’intervention divine aux côtés de Moïse et le sauva de Pharaon et de ses disciples.
Mountaga Diakité