Problématique du chômage: Pour le collectif Bi-ton, il faut changer les politiques publiques

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Une vue des participants lors du meeting

Des milliers de jeunes ont fait le déplacement, ce samedi, au Palais de la culture de Bamako. Pour assister au meeting organisé le collectif Bi-Ton. Au programme des prestations d’artistes et plusieurs exposés pour sensibiliser les jeunes sur les difficultés d’accès à l’emploi et rappeler au Président IBK et ses promesses de campagne.

«C’est au Mali, qu’on forme les jeunes sans créer des conditions pour leurs accès à l’emploi». C’est la remarque faite par Koné, le secrétaire général du collectif. Selon lui, aucune structure technique au Mali, de l’APEJ à FAFPA en passant par l’ANPE, ne peut dire le nombre de chômeurs. Pis, aucune ne peut dire combien de jeunes ont été employés au cours de tel ou tel mois. Au dire du secrétaire général, le collectif Bi-Ton est créé pour remédier à ce problème.

Le meeting a été l’occasion pour des jeunes, en quête d’emploi, de témoigner des difficultés d’accès au travail pour les jeunes issus des milieux défavorisés. «J’ai déposé mes dossiers à l’ANPE et l’APEJ. J’ai monté des projets, mais je n’ai jamais reçu  de financement», dénonce Sékou Broulaye Keita. «Tout le monde sait comment on décroche un emploi dans notre pays», ajoute le chercheur d’emploi qui indique avoir terminé ses études en 2010. Abondant dans le même sens, Cheick Oumar Fomba affirme que personne ne sait réellement les critères de sélection des jeunes diplômés de l’APEJ et de l’ANPE.

Membre du collectif des jeunes contre l’INPS, Touré Karamoko Bourama Siré dénonce la «gestion dynastique» de l’Institut National de prévoyance Sociale. Il s’exprimait au nom des jeunes qui, en 2015, ont candidaté pour des postes à l’INPS. Ils ne seront jamais appelés à concourir comme initialement indiqué dans l’avis de recrutement. En lieu et place, d’autres jeunes seront recrutés «directement». En colère, les jeunes non recrutés se sont constitués en collectif et réclament la transparence autour de ce recrutement. Depuis rien.

Aujourd’hui, Bi-ton cristallise la frustration de tous les chômeurs dans notre pays. Au Palais de la culture, le mot d’ordre était «résistance». Selon les responsables du collectif, il s’agit de résister pour attiser la flamme patriotique, jadis, allumée par le président Modibo Keita. Le problème du Mali, disent-ils, c’est que les gens font l’erreur de penser qu’il n’y a pas de solution.

Selon Sega Diarrah, le président du collectif Bi-ton, la solution réside dans le changement de politique.  «Pour créer l’emploi, explique-t-il, il faut améliorer la formation». Au dire de Séga, cela passe l’obligation de résultat imposée aux dirigeants. «Au lieu de nous dire que l’on a investi 35 milliards FCFA dans l’éducation, que l’on nous montrent les résultats obtenus avec cet argent», conclut-il.

Mamadou TOGOLA/Maliweb.net

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