Ces opérateurs économiques ont été présentés sur un plateau d’argent comme des gens qui doivent mettre un terme à la souffrance des Maliens avec le mois de Ramadan qui commence. Chacun se vantant avec ses produits : sucre, lait, riz, jus, huile, pomme de terre et oignons. Que ces gens se moquent des Maliens avec la complicité de nos autorités en charge du commerce ! Tout ce que ces grands commerçants et opérateurs économiques ont dit, c’est bien le contraire que les populations constatent à longueur de journée sur les marchés.
Prenons l’exemple de Modibo Keïta de GDCM qui a fait la promotion de ses pommes de terre pourries. Des pommes de terre qui ne peuvent pas faire dix minutes dans l’eau sans se transformer en pourriture ! Modibo Keïta veut être le champion de la pomme de terre. Malheureusement, son produit n’est pas de bonne qualité et il ne peut le fournir, lui seul, à tous les Maliens. Il a lui-même dit qu’en cas d’incapacité, il fera appel à d’autres personnes, c’est-à-dire aux importateurs, alors qu’il y a eu plusieurs réunions au niveau du ministère pour demander aux importateurs de le laisser fournir le marché. Et, ce sont les responsables du ministère qui ont demandé cela quand bien même ils savent qu’il y a un problème. En vérité, la politique du gouvernement est d’aider les producteurs nationaux. Sauf que dans cette histoire, Modibo Keïta est le seul producteur à avoir bénéficié des faveurs de l’État parce qu’il est parti acheter de la pomme de terre à Sikasso.
Il a créé des syndicats partout pour contrecarrer les importateurs, alors qu’il ne peut pas le faire et n’a pas la bonne qualité. Le stockage, la conservation et l’emballage sont en train de lui créer toutes les difficultés du monde. Malgré tout, la Direction nationale du commerce et de la concurrence est en train de maintenir les pommes de terre pourries de Modibo Keïta dans les marchés, au détriment de la santé de la population. De nos jours, tous les détaillants des alentours du marché de Médina-Coura, côté station Shell et Total, se plaignent de l’odeur de ses pommes de terre pourries. En tout cas, l’État malien lui a donné l’occasion de se moquer des Maliens.
Kassim TRAORE
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Ramadan : les prix ont pris l’ascenseur
Quelques jours avant le mois béni de Ramadan, les condiments, les légumes, les fruits et autres produits ont subitement connu une hausse des prix.
Le jeûne de Ramadan a lieu tous les ans pendant le neuvième mois de l’année lunaire. Pendant un mois, de l’aube au coucher du soleil, le musulman doit s’abstenir de manger et de boire. C’est un moyen pour lui de se purifier et de gagner le pardon du Miséricordieux. Étant donné que cela fait partie des cinq piliers de l’Islam les musulmans du monde entier le respectent.
Mois de pardon, de pitié, de soutien et d’aide, il est aussi le mois de cherté à Bamako. Après avoir sillonné la gare ou place de Niono de Bozola, la semaine passée, nous nous sommes aperçus que les légumes, tel que l’oignon est passé de 225 à 400 Fcfa le kilo. De même, la pomme de terre a grimpé de 300 à 500 Fcfa le kilo ; l’ail, de 1000 à 1200Fcfa ; 3 tomates à 200 Fcfa…
Quant aux fruits, ils ont tous connu une augmentation de 100 Fcfa. Et ce n’est pas tout ! Les vendeuses ont leurs techniques propres à elles : truquer la balance afin de bénéficier de l’argent de quelques grammes.
Bon nombre de musulmans libèrent leur soif à la rupture du jeûne avec de l’eau glacée. La facture de l’électricité ayant augmenté cette année, une glace est vendue à 50 Fcfa. Dans les quartiers éloignés comme Sangarébougou, Titibougou, Marseille et Moribabougou, elle est vendue à 75 Fcfa et d’autres la vendent à 100 Fcfa.
On assiste donc à une hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires. Alors, prions tous pour que le Bon Dieu nous aide. Votre journal «Le Reporter» vous souhaite un bon mois de Ramadan !
Safiatou THIAM