Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la circoncision diminue de moitié les risques d’infection au VIH. Mais nos concitoyens n’ont pas attendu l’OMS pour instituer la circoncision, vieille pratiquée héritée du prophète Abraham et poursuivie par l’islam. Pour n’avoir jamais respecté le rite de la circoncision, les habitants Bobos du village de Tenin-Soukourani, à 50 km de San (région de Ségou), se voyaient systématiquement refuser la main des belles démoiselles des villages voisins. Les voisins voyaient dans les mâles non-circoncis de Tenin-Sokourani des gens impurs, donc non qualifiés pour prendre femme. D’autant qu’à Tenin-Soukourani, il n’y a ni mosquée ni imam. C’est pour éviter de nouvelles déconvenues sentimentales qu’à Tenin-Sokourani, la décision fut prise de circoncire tous les mâles, des bébés aux plus âgés, y compris le chef de village appelé Bikawi. Il y a trois semaines, un forgeron fut appelé au chevet de cette brave population et procéda à l’ablation générale des prépuces. L’histoire ne dit pas si le préfet et le directeur de l’hôpital de San furent consultés. Après l’opération universelle, des femmes du village ont profité de l’ »indisponibilité » actuelle de leurs maris pour visiter San, y propageant la bonne nouvelle.
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