Prison centrale de Bamako : L’ancien régisseur blanchi et remis en liberté

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Maison d’arrêt de Bamako

Vu que les prisons sont surpeuplées et que certains prisonniers arrivent à s’évader sans peine, les surveillants de la maison d’arrêt de Bamako ont réclamé plus de moyens pour exercer leur métier et pour assurer la sécurité de la principale maison d’arrêt du Mali. C’est de cette prison située en plein centre ville que s’était évadé récemment un jeune touareg auteur de l’enlèvement de deux ressortissants français en 2011, dans le nord du Mali. Il avait été arrêté par les services de renseignements du Mali et ensuite écroué à la prison centrale de Bamako.

Construite dans les années 50 pour abriter quatre cents (400) détenus, cette prison héberge aujourd’hui à l’intérieur de ses murs environ deux mille deux cents (2.200) prisonniers. Surpopulation carcérale donc ! Surtout que pour surveiller tout ce monde, il n’existe qu’environ 65 à 70 surveillants et agents. Les crédits de fonctionnement sont presque inexistants. Alors les surveillants et agents sont amenés à pratiquer le système “D”, comme débrouillardise. Ce qui les amène à imposer à chaque visiteur le payement d’une somme de cinq cent (500) franc Cfa. Cette somme va bien sûr dans les poches des surveillants et autres agents. C’est là une pratique qui est sue de tous et que l’on laisse faire. Ce qui fait dire d’ailleurs à un des surveillants que “c’est un délit autorisé”.

Il faut dire que l’évasion spectaculaire récente du terroriste Mohamed Aly Ag Wadoussène et de plusieurs de ses codétenus continue d’être le sujet des concertations à l’intérieur de la prison et a rendu plus dure la condition de vie des prisonniers.

L’ancien régisseur de la prison qui a été rélevé de ses fonctions et mis aux arrêts à la suite de cette évasion est aujourd’hui blanchi de tout ce dont on l’accusait. Il faut dire que pour sa défense, ce responsable avait reclamé en vain auprès de ses supérieurs hiérachiques les moyens pour renforcer la surveillance de cette prison.

Rassemblés par Mamadou GABA

 

 

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