En prélude aux activités de la commémoration de la Journée internationale des droits des enfants, les responsables de Samusocial Mali et certains de leurs partenaires ont rencontré la presse, le samedi 14 novembre à la Maison du Partenariat, pour échanger sur les questions liées à la situation des enfants et jeunes des rues à Bamako, les raisons qui les poussent à quitter les familles, leurs souffrances, le rôle du Samusocial Mali auprès d’eux, le type de partenariat à développer avec les autres acteurs pour renforcer la lutte contre l’exclusion sociale de ces jeunes et enfants des rues de Bamako, d’une part et, d’autre part, informer la presse nationale et internationale sur la participation du Samusocial Mali et la mairie du District de Bamako au 2ème séminaire Inter Municipalités du Samusocial International qui se tiendra à Dakar du 19 au 20 novembre 2015, sur le thème : « Agir pour la protection des enfants et jeunes des rues en danger ».
Cette conférence était animée par le Directeur de Samusocial Mali, Alou Coulibaly, le représentant de la Mairie du District de Bamako, Lassana Minté, et la Directrice Nationale adjointe de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Sow N’Dey Diop.
Dans son intervention, le Directeur de Samusocial Mali, après avoir présenté son ONG, a évoqué les conditions des enfants en situation difficile, tout en mettant un accent particulier sur le cas des enfants de la rue, avant d’expliquer le rôle et la mission de Samusocial Mali. Ainsi, les conférenciers ont, pendant au moins une heure d’horloge, passé en revue toutes les problématiques des enfants et jeunes en situation difficile, particulièrement ceux de Bamako.
Aux préoccupations des journalistes invités, les conférenciers ont apporté des réponses claires. Tout d’abord, Minté a relevé que les cas de violation des droits des enfants n’ont jamais fait l’objet de poursuites malgré la collaboration de la mairie avec le tribunal des enfants. Il a également ajouté que le plus gros problème après la réinsertion des enfants est le non accompagnement des familles. Le premier responsable de Samusocial Mali a, pour sa part, signalé l’augmentation de la population des enfants en situation difficile prise en compte par sa structure, qui est passée de 483 personnes en 2001 à 3309 à la date de janvier 2015. Une situation qu’il trouve déplorable quand on sait que le Mali a adopté et ratifié tous les instruments nationaux et internationaux en matière de protection des droits des enfants. M. Coulibaly a, par ailleurs, expliqué le contenu du document que sa structure et ses partenaires ont élaboré pour l’Atelier qui se tiendra à Dakar les 19 et 20 de ce mois. Il a fini ses propos en invitant les hommes de médias à s’impliquer davantage dans la protection des enfants en situation difficile. Quant à Mme Sow N’Dey Diop, elle a, tout d’abord, remercié les participants à la conférence avant d’inviter les journalistes à informer plus amplement la population sur le sujet. La Directrice Adjointe d’affirmer que la cause principale de tous ces problèmes est liée aux pesanteurs sociales. Elle a, enfin, indiqué que les festivités de la Journée internationale des droits de l’enfant se tiendront, cette année, à Sikasso, le 20 novembre prochain.
Mohamed Naman Keita