Pour procéder à la validation de la liste harmonisée et du barème indicatif d’indemnisation des séquelles d’accident du travail conformément à la Conférence Internationale des Prévoyances Sociales (CIPRES), notre pays a tenu des assises nationales les 1er et 2 février dans la salle de conférence de l’Hôtel de l’Amitié. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le Conseiller technique Amadou Diallo, représentant le ministre de la Solidarité et de l’Action Humanitaire.
Selon M. Diallo les progrès techniques réalisés ces 20 dernières années ont certes apporté la prospérité mais elles ont engendré aussi des accidents, des maladies, des handicaps et des morts, brisant ainsi de nombreux destins. « Au Mali, pour le seul secteur privé, plus de 400 lésions professionnelles sont enregistrées chaque année » a-t-il déclaré. Il dira que ce nombre n’est pas acceptable d’autant plus qu’il ne s’agit que de la partie visible de l’Iceberg. Le Mali, pourtant, dispose aujourd’hui, d’un ensemble de textes législatifs et réglementaires assez importants, des plus exigeants en la matière de notre sous-région. C’est pourquoi, selon M. Diallo, il est important de poursuivre et d’amplifier l’action de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles en mobilisant l’ensemble des énergies et des moyens disponibles.
Dans cette dynamique, il soutiendra que la prévention des accidents et les maladies du travail relève d’une responsabilité collective dont les entreprises sont les premières concernées.
En plus, il notera que l’on doit veiller à garantir et à renforcer la sécurité, à améliorer la prévention et la réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles.
A ses dires, tous ces efforts, doivent être complétés par la société civile qui se doit de conseiller, de défendre et d’accompagner les personnes victimes d’accident du travail ou de maladies professionnelles mais aussi d’exercer une vigilance permanente.
Selon lui, le projet d’actualisation et d’harmonisation de la liste des maladies professionnelles et du barème d’indemnisation des séquelles d’accidents du travail et de maladies professionnelles est issu des ateliers techniques ayant regroupé les médecins Conseils des Organismes nationaux de Prévoyance Sociale tenus respectivement à Bamako en 2003 et à Dakar en 2005 sous l’égide de l’interafricaine de la prévention des risques professionnels.
« Ce projet résulte des nombreuses insuffisances constatées dans la prise en charge des victimes caractérisées notamment par l’existence de listes de maladies professionnelles obsolètes, de textes législatifs et règlementaires peu adaptés et surtout non actualisés depuis plusieurs décennies dans les Etats membres de la CIPRES » a-t-il déclaré ; d’où, selon lui, la volonté par les acteurs du secteur d’établir un référentiel unique en matière de prise en charge des maladies professionnelles dans la zone CIPRES.
Par Moïse Keïta