Après la cérémonie de lancement intervenue au camp des soixante familles déplacées des régions nord, le mardi 09 avril dernier, le centre de Niamakoro a abrité, hier mardi 23 avril, le démarrage de la rencontre d’information et de formation des formateurs. Au cours de ces journaux de formation, les participants vont débattre autour des questions portant sur ” le bon fonctionnement des institutions sur l’ensemble du territoire, l’établissement d’un climat de paix et de sécurité, la préparation de l’après-guerre et le retour des déplacés et des réfugiés, le rétablissement de la cohésion sociale et de la concorde entre les communautés “.
S’inscrivant dans une logique de l’éducation à la citoyenneté pour une sortie rapide et durable de la crise politico – institutionnelle et sécuritaire, cette formation de CRI 2002 s’adresse aux déplacés des régions du nord installés dans les camps de Nyamana, Niamakoro et Baco Djicoroni.
Selon le président de CRI 2002, Dr Abdoulaye Sall, l’objectif recherché est qu’au terme de deux jours de formation, les trente participants puissent informer, sensibiliser, former et mobiliser les familles déplacées des trois régions du nord sur les principes, les valeurs et les règles de la démocratie et de la République. Selon lui, cette formation est susceptible de contribuer et d’accélérer la sortie rapide et durable de la crise politico-institutionnelle et sécuritaire. Les participants bénéficieront de l’accompagnement de Cri-2002 et d’autres partenaires stratégiques.
Dans cette perspective et conformément à la dynamique imprimée dans la mise en œuvre de son plan annuel 2013, financé par la Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC), Cri-2002 a élaboré cinq modules de formation des formateurs.
Ces modules s’articulent autour de l’opérationnalisation de la feuille de route pour la transition politique à la lumière des valeurs, des principes et des règles du Droit International Humanitaire (DIH).
Aux dires de Dr Sall, c’est une option en parfaite adéquation avec l’évolution de la crise qui rentre dans une phase d’interpellation forte du droit humanitaire. Il a indiqué que le premier point est relatif au droit international humanitaire, au sens large, constitué par l’ensemble des dispositions juridiques internationales, écrites ou coutumières, assurant le respect de la personne humaine et son épanouissement ; le droit de la guerre, au sens large, ayant pour but de réglementer les hostilités et d’en atténuer les rigueurs autant que les nécessités militaires le permettent. Le second, c’est le droit de La Haye, ou droit de la guerre proprement dit, fixant les droits et devoirs des belligérants dans la conduite des opérations et limitant le choix des moyens de nuire. En troisième lieu, il y a le droit de Genève, ou droit humanitaire proprement dit, tendant à sauvegarder les militaires mis hors de combat, ainsi que les personnes qui ne participent pas aux hostilités. Enfin, il y a la législation des droits de l’homme ayant pour objet de garantir en tout temps aux individus la jouissance des droits et libertés fondamentaux et de les préserver des fléaux sociaux.
Au cours de ces deux journées de formation, les modules qui seront développés porte entre autres sur la connaissance et la compréhension de la feuille de route pour la transition politique adoptée par le gouvernement et l’assemblée nationale le 29 janvier 2013 avec un point spécifique sur le droit International ; la démocratie, le dialogue et la réconciliation ; la démocratie et les Institutions avec un accent particulier sur les institutions traditionnelles et des collectivités territoriales ; les symboles de la République et enfin la démocratie et les élections.
Youssouf CAMARA