Prévention et gestion des crises : Vers une meilleure implication des autorités traditionnelles et coutumières dans la gestion des affaires locales

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Après l’étape des différentes régions du Mali, le ministre de la décentralisation est allé la semaine dernière à la rencontre des chefs traditionnels et coutumiers de Bamako, leur donner la parole pour les écouter sur les modalités et les moyens de leur implication dans la gestion du pays, spécifiquement dans la prévention des crises que notre pays a vécue. La rencontre qui a eu pour cadre le gouvernorat du district de Bamako a réuni les représentants des mairies, des familles fondatrices de Bamako et aussi les coordinateurs des chefs de quartiers du district.

Cette rencontre  de deux jours visait à dégager des pistes de solutions pour une meilleure implication des autorités traditionnelles et coutumières dans la gestion des affaires locales. Cela, à travers la clarification du concept d’autorités traditionnelles et coutumières, l’identification des difficultés et contraintes liées à leur implication dans la gestion des affaires locales.

Selon le ministre Ousmane Sy, dans le projet de décentralisation, on n’a pas fait suffisamment attention à ce pôle important de pouvoir qui est le pouvoir essentiel de stabilisation de nos traditions. D’où cet exercice qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations issues des Etats généraux de la décentralisation tenus les 21, 22, 23 octobre 2013.

S’agissant des rôles et responsabilités des autorités traditionnelles et coutumières dans la gestion des affaires locales, ces assises ont recommandé de prendre en compte la dimension culturelle dans notre processus de démocratisation, de décentralisation dans le cadre du développement local et régional et de la restauration de l’autorité de l’Etat, d’améliorer la visibilité et la reconnaissance des chefs traditionnels et coutumiers, détenteurs de légitimités historiques pour parfaire leur contribution en matière de prévention et de gestion des conflits, de gestion du foncier, des services sociaux de base et de mobilisation des ressources. Il s’agit également, d’impliquer les chefs traditionnels et coutumiers dans la gestion des collectivités territoriales à travers des rencontres d’échanges et de partage régulières. La démarche a été saluée par le coordinateur général des chefs de quartier du district, Bamoussa Touré, qui dira que c’est une grande fierté et un grand honneur pour eux.  “Penser aux autorités traditionnelles et coutumières que nous sommes dans la gestion du pays veut dire qu’on reconnait le mérite et la place qui revient aux autorités traditionnelles car nous sommes une société moderne basée sur nos traditions “ a conclu M.Touré.    

  1. S. KEITA

 

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