Réunir vingt-cinq participants issus de cinq antennes nationales de la Cellrad afin de leur délivrer un discours commun, proposer une approche commune dans leur action et fournir des pistes de réflexion communes pour mener à bien leur mission générale était l’objectif principal d’un séminaire de formation sur la prévention de la radicalisation, organisé par le Collège sahélien de sécurité.
Deux membres d’organisations confessionnelles, 2 membres de la société civile et 1 membre de l’administration pénitentiaire ont été imposés au pays du Champ comme critère de participation à cette formation qui a duré du 28 janvier au 1er février. Au cours de la formation, les participants sont revenus sur la terminologie qui se rapporte à l’extrémisme violent. Ils ont dressé un état de lieux du phénomène dans la région du G5 Sahel et les stratégies de lutte contre.
Selon le représentant du Point focal du G5 Sahel, Issa Issiaka Camara, cette formation a touché les acteurs majeurs. “La Cellule de prévention de la radicalisation (Cellrad) est l’un des instruments mis en place par le G5 Sahel en droite ligne avec sa SDS. Après un premier séminaire en juillet 2017, le Collège sahélien de sécurité vient de faire bénéficier les acteurs de lutte contre l’extrémisme violent dans l’espace du Sahel en renforçant leurs capacités”.
“C’est une certitude pour nous que les auditeurs se sont appropriés un discours commun, une approche commune dans leur action et de pistes de réflexion communes pour mener à bien les difficultés qui entravent les acteurs dans leur exaltante mission”, dira-t-il.
Mettre en place un réseau de participants
Lancé, il y a quelques années, le Collège sahélien de sécurité est un outil pédagogique et stratégique dans la lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et les nouvelles formes de criminalités en tablant sur les actions de prévôté entre les acteurs.
“Elle réalise aujourd’hui un succès dans l’organisation des sessions de formations destinées aux cadres et sa capacité de fédérer avec d’autres organismes pour le renforcement des expertises des forces de défenses et de sécurité élargies aux organisations de la société civile et leaders religieux. Le CSS constitue d’une pépinière qui met dans l’espace les bonnes graines. Plusieurs centaines de personnes ont été formées et mettent aujourd’hui leurs expertises au service des pays de l’organisation sous-régionale”, affirmera-t-il, ajoutant les domaines de compétences que sont les formations thématiques, techniques, séminaire et exercice. Pour plus de coordination, il est important de mettre en place un réseau de participants.
Pour Cyrille Sanou, les objectifs ont été atteints. Commissaire principal au Burkina Faso, M. Sanou a estimé que les participants sont dotés de l’expertise nécessaire pour contribuer de belle manière. “Confrontés tous au défi du terrorisme et du crime transfrontalier, les pays membres ont besoin de plus de collaboration dans leur action afin de circonscrire le phénomène…”
Bréhima Sogoba