Sous la pression d’Aminata Cissé, la fille de l’ancien gouverneur de Bamako, général Ismaël Cissé : Jeamille Bittar divorce d’avec sa première épouse Fily Konaté

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C’est un certain 31 décembre 1990 que Bittar et Fily se sont connus avant de se marier le 17 juillet 1997, à la mairie de la Commune III, sous l’option monogamique et le régime de la séparation des biens. Un mariage célébré avec faste et pour lequel on rappelle que l’actuel ministre de la Défense et des anciens combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, ami de Jeamille en ce temps-là, était à l’animation. Des témoignages rappellent qu’en ce temps-là, Tiéman jouait très bien de la guitare.

Tout allait donc très bien entre Jeamille et Fily. Jusqu’à une date récente ils vivaient heureux dans leur ménage. Malheureusement, l’atmosphère conjugale sera détériorée suite aux comportements de l’époux. Selon nos informations, la raison est très simple : Bittar voulait prendre comme épouse Aminata Cissé, l’une des filles de l’ancien gouverneur du district de Bamako, le Général Ismaël Cissé, qui fut ambassadeur du Mali en Guinée Equatoriale. Il a été rappelé au pays par IBK aussitôt après son investiture et c’était de bonne guerre. En effet, le Général Cissé s’était ouvertement affiché comme favorable à Soumaïla Cissé et il y a des détails sur la campagne électorale et la distribution des cartes d’électeurs à Malabo sur lesquels mieux vaut ne pas s’attarder. Aminata, venait tout juste de sortir d’un premier mariage qui l’avait conduite à vivre un peu à Dakar. N’allez surtout pas parler d’elle à son ex-mari !

Dans les milieux politiques, on fait la jonction entre cette affinité et l’entêtement de Bittar à tourner le dos à IBK, au profit de Soumaïla Cissé proche du Général Cissé, malgré les démarches entreprises par Fily pour le rapprochement entre Jeamille et IBK dont elle est très proche, elle aussi. Chacune des deux femmes étant proche d’une des familles politiques, il est alors aisé de comprendre pourquoi cette adversité entre les deux femmes a vite tourné à l’animosité et a débordé sur la vie politique de Jeamille Bittar qui aura bien du mal à rebondir au plan politique avec de telles histoires de femmes. Pourtant, Bittar avait signé la monogamie avec sa première épouse, Fily Konaté. Du coup, il a tenté de ruser pour contourner la situation en se limitant à la célébration du mariage religieux avec Aminata Cissé. Mais cette dernière se comportait dès lors comme une épouse légitime et avait droit à toutes les attentions requises dans pareils cas. Bittar lui accordait même le bénéfice de la loger dans une de ses somptueuses villas et y passait deux jours en alternance avec son séjour chez la première.

Ce qui fait que les deux femmes étaient devenues comme chat et chien. Elles ne cessaient de se bagarrer à chaque fois. Sans compter des injures graves de Fily à l’encontre de son époux à chaque fois qu’elle se sentait offensée par la situation ou le comportement de celle qui venait de lui ravir son mari. Finalement, Bittar était obligé de demander le divorce d’avec Fily devant un tribunal de la place où les gens, en lisant l’inscription de cette affaire sur le rôle d’audience, se disaient bien que pour un candidat à la présidentielle de 2013, cela pouvait être une querelle de ménage au Palais de Koulouba si jamais Bittar passait à l’élection présidentielle. Heureusement alors pour le Mali.

Après avoir écouté les deux parties, le tribunal a prononcé le divorce. Malgré tout, Fily Konaté ne veut pas lâcher. Selon nos informations, elle a fait un recours devant la Cour d’appel pour annuler la décision du tribunal.

En tout cas, l’article 352 alinéa 1 du Code des personnes et de la famille dispose : “Un époux peut demander le divorce pour faute en cas … d’excès, sévices et injures graves de l’autre rendant la vie conjugale impossible, de manquement à un engagement substantiel… “. Cette disposition légale relative au divorce colle-t-elle parfaitement au cas de Jeamille Bittar et son désormais ex-épouse Fily Konaté comme le pensent beaucoup de nos interlocuteurs interrogés dans le cadre du recoupement de nos informations?

Il nous revient, selon d’autres, que cette affaire est plus complexe qu’on ne le pense car bien avant l’entame de la procédure de divorce, les deux femmes s’étaient battues, avant de se retrouver devant le commissaire de la Police du quatrième arrondissement. C’est Bittar en personne qui a tenté par tous les moyens d’éteindre ce feu, malgré que Fily ne voulût rien lâcher, se sentant en position de force parce que son époux se retrouvait pratiquement en situation de bigamie, au contraire de son option monogame. Pire encore, le temps que Jeamille accordait à la deuxième, y passant même la nuit, est considéré par Fily comme un abandon de domicile conjugal.

Autant de choses dont le tribunal n’a pas tenu compte et pour lesquelles, selon nos informations, Fily souhaiterait s’appesantir. Selon toujours nos informations, cette affaire a même impacté négativement le business de Jeamille Bittar, surtout au niveau de son imprimerie, Bittar-Impression, que Fily dirigeait un moment. Elle continuerait d’ailleurs de se battre pour ce business en tant que représentante légale de ses enfants qui y seraient coactionnaires avec leur pater. Jusqu’où va aboutir cette affaire qui n’est pas un fait divers ordinaire ? Plusieurs médiateurs ont tenté de les réconcilier, sans succès. Même le président du Haut conseil islamique, Mahmoud Dicko, s’est investi un moment pour remplir sa mission d’imam auprès de Fily pour qu’elle desserre l’étau. Mais peine perdue car d’un autre côté, l’attitude provocatrice de la deuxième ne contribuait pas à adoucir l’atmosphère.    Affaire à suivre donc.

                   A.B. HAÏDARA

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