Accusé de détournement de parcelles sur le site de Guana, le Président de UCOCIMA BTP, M. Moussa KONE se Défend. Il se dit être blanc comme neige. Lisez l’interview qui suit !
Le Progrès: Bonjour ! Qui êtes-vous ?
Moussa KONE : Je m’appelle Moussa KONE, Président de la Confédération Nationale des Sociétés Coopératives de l’Habitat du Mali, de UCOCIMA BTP, non moins Directeur Général de Faso Jigi Immobilière.
Le Progrès: Comment se porte UCOCIMA BTP ?
Moussa KONE : Comme toutes les autres unions, UCOCIMA BTP se porte de mieux en mieux, mais il faut dire que l’ensemble des unions des coopératives sur le territoire national qui sont au nombre de neuf (09), sont réunies au sein d’une fédération appelée FENASCO. La FENASCO regroupe 207 coopératives.
En aucune manière UCOCIMA BTP ne saurait se soustraire de la FENASCO puis que c’est la Fédération faitière qui représente l’ensemble des coopératives de l’Habitat du Mali. La force de tout ce que nous faisons en faveur du mouvement coopératif réside dans la FENASCO. Donc, UCOCIMA BTP n’est qu’un maillon de la FENASCO.
Le Progrès : Certaines informations font état de malversations financières portant sur la baguette de plus de 100. 000.000 de FCFA précisément autour des titres fonciers du quartier de Guana et d’autres sites. Qu’en dites –vous ?
Moussa KONE : D’abord je m’inscris en faux contre ces informations. Je dois vous dire que la gestion des terrains de Guana n’est pas exclusive à l’UCOCIMA BTP, d’ailleurs ce sont les membres des coopératives qui ont bénéficié des terrains grâce à la bienveillance des plus hautes autorités de la République du Mali. Sur l’ensemble des membres de l’UCOCIMABTP , il n’ y a que 23 sociétés coopératives qui ont bénéficié des parcelles à Guana et d’autres n’ont même pas eu un mètre carré(1m2). Les terrains de Guana n’appartiennent pas exclusivement aux membres de l’UCOCCIMA BTP et il y a d’autres unions qui ont bénéficié des parcelles à Guana dont les membres ne sont pas de l’UCOCIM BTP. Dans cette zone la coopérative des Sapeurs Pompiers et la coopérative des policiers ont toutes les deux eu des parcelles à Guana, les terrains acquis par les sociétés coopératives à Guana dont les bénéficiaires sont connus.
Beaucoup de ces coopératives disposent des titres fonciers en bonne et due forme et elles sont en train de mener des opérations de morcellement afin d’acquérir les titres individuels.
Parler de malversations autour des parcelles de Guana c’est mal connaître comment tout le processus a été mené.
Je pense que les intéressés peuvent se rendre soit au service des domaines de Koulikoro soit au Cercle de Kati pour savoir comment tout cela a été possible grâce à l’engagement de certains responsables des coopératives mais également à la bienveillance des plus hautes autorités du pays que les coopératives sont parvenues à avoir des lots à usage d’habitation pour leurs programmes immobiliers. Aujourd’hui le gros problème est dû au manque de ressources. Nous sommes en train de nous battre auprès de nos partenaires tant nationaux qu’internationaux pour pouvoir bénéficier des ressources longues. Comme vous le savez, les coopératives ont besoin des ressources longues c’est-à-dire un délai de remboursement de 20 à 25 ans. Nous sommes en pourparlers très avancés avec les responsables de l’Office Malien de l’Habitat, avec le Ministère en charge de l’Urbanisme et de l’Habitat pour que véritablement au lieu qu’on parle maintenant des terrains qui sont disponibles mais qu’on parle plutôt des constructions. Notre souci majeur aujourd’hui est comment avoir les ressources de financement pour démarrer les programmes immobiliers des coopératives.
Le Progrès : Certains de vos détracteurs affirment aussi que vous procédez à des surfacturations dans le cadre des marchés attribués à certains pour la viabilisation de certains sites de la Coopérative. Est-ce vrai ?
Moussa KONE : Je crois qu’on ne peut pas faire des omelettes sans casser les yeux.Cela est évident. Vous pouvez vous rendre sur le site de Guana rien n’est encore viabilisé là-bas.
D’ailleurs c’est le goulot d’étranglement qui prouve que les sociétés coopératives pour la mobilisation des ressources afin d’aménager les terrains à usage d’habitation. Il ne suffit pas d’avoir les terrains pour construire avant de construire il faut les aménager d’abord. Nous n’avons pas les moyens d’aménager les terrains. Individuellement certaines coopératives ont fait des viabilisations sommaires mais elles ne sont pas nombreuses. A la limite les coopératives sont obligées de se prendre en charge et de procéder à des viabilisations sommaires pour pouvoir faire l’application des parcelles c’est-à-dire le plan de lotissement c’est ce qui se fait aujourd’hui. Nous n’avons rien à voir dedans. Vous savez, l’union des coopératives c’est une association de coopérative qui défend l’intérêt général mais la gestion interne des coopératives relève des coopératives elles mêmes. Chacune des coopératives dispose de son autonomie de gestion comme le réclame la loi d’ailleurs.
Le Progrès : Quel commentaire faites-vous sur les sociétés coopératives dans l’espace OHADA ?
Moussa KONE : Avec l’Acte Uniforme de l’OHADA relatif aux sociétés coopératives l’accent est beaucoup mis sur les caractères d’entreprise des coopératives. Même si c’était le cas avec l’ancienne loi N° 01 –O76 relative aux sociétés coopératives mais cela n’était pas reconnu par les gens. Aujourd’hui dans l’espace OHADA il est reconnu une double vocation des coopérations. Les coopératives sont d’abord une association et une entreprise mais une entreprise qui ne fait pas de profit. Les coopératives font une économie de l’échelle, donc nous faisons de l’excèdent devant être retourné aux membres des coopératives au prorata. Acte Uniforme portant les sociétés coopératives n’a fait que renforcer les mouvements coopératifs dans l’espace OHADA qui regroupe 17 Etats.
Le Progrès : Votre mot de la fin !
Moussa KONE: Nous fondons plein espoir que les mois, les années à venir les mouvements coopératifs prendront de l’envol pour que le nouveau Gouvernement certainement avec la fin des programmes immobiliers de l’Etat du Mali pourra faire face désormais aux programmes immobiliers des privés notamment les sociétés coopératives.
En tout cas nous fondons plein espoir que son excellence M. Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, Chef de l’Etat et le Gouvernement de son excellence M. Moussa MARA , Premier ministre , Chef du Gouvernement puissent avoir un clin d’œil sur les coopératives les soutenir et les accompagner dans la mise de leurs programmes courant 2015.
KHAMANRHO