Après avoir dégagé degré ou de force plusieurs voies publiques des six (6) communes du District de Bamako dont la dernière en date est celle de la devanture de l’agence principale de l’opérateur de téléphonie Malitél, communément appelée (Malitelda), le gouverneur a actuellement dans sa ligne de mire les petites stations d’essence.
Pour en savoir davantage, le président de l’association des revendeurs de carburant nous a accordé un entretien.
Dans le cadre de l’opération de déguerpissement, le gouvernement a déclaré récemment, par voie de presse, qu’elle donnait un délai de six (6) mois aux revendeurs de carburant pour qu’ils quittent les lieux ‘’illégalement’’ occupés. Avez-vous été consultés avant cette déclaration ?
Vous savez, Ami Kane a commencé les concertations avec des personnalités de la capitale qui ne savent ni comment les stations ont été installées, ni comment les kiosques ont été mis en place. Donc, je veux dire par là que les véritables acteurs n’ont pas été concertés. Nous n’avons ni de près ni de loin été consultés par madame le gouverneur.
Qu’entendez-vous faire devant cette situation ?
Déjà nous avons mis des commissions en place pour mobiliser les revendeurs de carburant et réfléchir à des propositions par rapport à la participation des stations dans le cadre de l’embellissement de la capitale. Je vous assure que déjà, nous avons des propositions concrètes à faire à Madame le gouverneur si elle décide de nous rencontrer.
Par contre, vous avez été à la dernière rencontre et vous avez constaté que nous sommes en train de calmer la base afin de trouver une solution pacifique.
Quel appel avez-vous à l’endroit des revendeurs de carburant ?
D’abord, je remercie tous les revendeurs de carburant pour leur confiance placée à ma personne et j’appelle à plus de solidarité, de mobilisation.
Quel appel lancez-vous au gouvernement ?
J’appelle le gouvernement à prendre cette affaire à bras le corps et ne pas laisser la seule personne du gouvernement gérer cette situation, car à l’heure où nous sommes, nous ne sommes pas à l’abri d’un soulèvement populaire dans la capitale.
Moussa Bouaré